mercredi 25 avril 2012

Les Doux découvrent l'histoire : le muséoparc d'Alésia

Durant notre séjour en Bourgogne, impossible de ne pas aller faire un tour au sur le site d’Alésia. Le mois dernier s’est ouvert un très beau centre d’interprétation, où on apprend tout sur cette bataille qui s’est déroulée il y a si longtemps (52 av. JC !).  A l’extérieur du bâtiment circulaire, on peut voir les reconstitutions des fortifications romaines, entourées de pièges,  grandeur nature sur une centaine de mètres (à l’époque de telles fortifications étaient édifié sur près de 20Km). Pour compléter le tableau, des machines de guerre (catapulte et scorpio) ont été reconstruites et il y a une reconstitution taille réelle de l’intérieur du camp.
Le bâtiment circulaire, symbole des Gaulois encerclés


Le camp romain

 La semaine dernière était organisés des combats et démonstrations rejoués par des membres d’une association de recherche sur les combats de gladiateurs (!). Après la démonstration, le public était invité à regarder de plus près leur équipement (et croyez-moi, il fallait être costaud pour réussir à porter tout ça). Les enfants apprécient de voir jouer des combats  et de pouvoir manipuler (sous surveillance !) armes et casques. Grand Doux, encore un peu petit, a surtout apprécié de regarder les tentes des légionnaires.

Le centre d’interprétation est intéressant, les adultes y apprendront vraiment plein de choses : les origines de la bataille, le siège, mais aussi l’histoire des fouilles et la construction du « mythe Vercingétorix » sous la Troisième République. Les visiteurs peuvent découvrir un petit film réalisé spécialement sur le siège, mais nous ne l’avons pas vu puisqu’il était déconseillé aux jeunes enfants et que Minidoux était resté avec nous. L’audio-guide est fourni sans supplément.

Un des gros atouts de cette visite est la présence d’une garderie-ludothèque pour les 3/8 ans : pendant que les parents visitent le centre d’interprétation,  sans supplément de prix, les enfants peuvent aller dans un espace dédié où sont proposés des jeux en rapport avec le site avec une animatrice. Grand Doux a ainsi joué aux playmobils romains et gaulois ainsi qu’à la dinette mode gauloise. Il était vraiment ravi ! Notez tout de même que la capacité d’accueil n’est que de 15 enfants, je pense qu’en haute saison, il faut arriver assez tôt pour avoir de la place.  Pour les enfants plus grands, des activités et de jeux sont prévus au centre d’interprétation, avec des questions spécifiques sur l’audioguide.

Nous avons aussi visité les vestiges de la ville gallo-romaine sur l’oppidum (compter environ 1h). Il est intéressant de prendre la visite guidée qui donne quand même de bons suppléments d’information, car ce n’est pas toujours facile de s’imaginer des bâtiments entiers alors qu’il ne reste que quelques rangées de pierres. Grand Doux lui, a été surpris d’apprendre que voitures et tracteurs ne passaient pas encore dans les rues à cette époque, et qu’il n’y avait pas d’électricité …

Nous avons trouvé cette visite vraiment sympa : les reconstitutions et la scénographie permettent de s’immerger assez facilement dans cette période de l’histoire pourtant si loin de nous. A mon avis, cette visite permet d’intéresser facilement les enfants à l’histoire, qui demeure souvent pour eux une matière bien abstraite. En fin de visite, nous avons d'ailleurs offert au Grand Doux La petite imagerie des Gaulois, qui depuis une semaine connaît un franc succès.  Voilà une bonne façon de se cultiver en famille sans trop se prendre la tête.  Connaissez-vous d’autres musées historiques adaptés aux petits loups ?

mardi 24 avril 2012

Vacances bourguignonnes !

Cette dernière semaine, j’ai été absente de la toile pour cause de vacances avec notre petite famille.
En effet, le week-end dernier, Berlingo chargé à bloc et Doux hurlants sanglés dans leurs sièges auto, nous avons pris la route direction la Bourgogne.
Afin que Grand Doux y trouve aussi son compte en jeux et animations, nous avions loué un petit logement au sympathique village VVF de Semur en Auxois, en Côte d’Or.
Nous ne connaissions pas tellement cette belle région qui (heureusement pour nos pauvres oreilles de parents) n’est finalement qu’à trois heures de route de Grenoble. J'ai envie de vous présenter quelques visites que nous avons faites, histoire de vous donner des idées de vacances.

Nous avons visité l’Abbaye de Fontenay. Fondée en 1118 et aujourd’hui désaffectée, elle nous est parvenue dans un état de conservation exceptionnel, qui lui vaut d’être inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO comme un exemple de l’art cistercien, sobre et dépouillé. Grand Doux, qui adore les églises (c’est un peu étrange, mais bon), a été emballé par la visite : le fait que les moines n’avaient pas le droit de parler dans le cloître l’a impressionné, et il a tenté sans succès d’attraper les truites dans le grand bassin.
cloître de l'abbaye de Flavigny
Le cloître naguère silencieux...
Un autre point fort a été la visite du château de Bussy Rabutin. Le comte de Bussy Rabutin, exilé sur ses terres par Louis XIV pour des raisons rocambolesques, était vraiment un sacré personnage, à la tournure d’esprit bien particulière, en témoigne sa salle des devises ( plutôt mordant comme décor mural, jugez-en ici ).
château de bussy Rabutin et sa cour d'honneur coté sud
le château et sa cour d'honneur coté sud
Nous avons aussi découvert les forges crées par Buffon, le célèbre naturaliste, en  1768. Buffon avait déjà la soixantaine lorsqu'il s'est lancé dans ce projet, ce qui prouve un sacré moral !  C’est intéressant de visiter un bâtiment industriel si ancien, surtout que Buffon avait prévu les choses avec goût, empruntant le style architectural des lumières, comme le montre le grand escalier de la forge.
grand escalier des forges de Buffon
Grand escalier de la forge, photo empruntée ici
C’est dommage que la rénovation soit arrêtée ce qui ne nous a pas permis de voir fonctionner le moulin (et du coup le fonctionnement est resté bien abstrait pour le Grand Doux).

Nous avons également découvert le village médiéval de Flavigny sur Ozerain , classé parmi les plus beaux villages de France, et aussi lieu où sont fabriquées les fameux bonbons à l’anis (et dévalisé la boutique de sucreries attenante).
Nous nous sommes aussi baladés dans le Parc naturel du Morvan, découvert des nombreuses délicieuses spécialités (ah les fromages d’abbaye et l’Epoisses…).
Les Doux nous ont accompagnés pendant toutes les visites, même si le grand a aussi profité du club enfant du VVF. Malgré le temps froid, Minidoux a adoré être trimballé dans le sac à dos de randonnée et montrait tout de son petit doigt en gazouillant. J’ai été surprise de voir que son grand frère était déjà  -un peu- intéressé par ces choses anciennes (il a appris le mot "historique") et nous posait des questions. Il a surtout bien été emballé par la visite du site d’Alésia, dont je vous parlerai un peu plus longuement demain !

dimanche 22 avril 2012

Blanquita Landero Betanco : une femme exemplaire (modèles féminins avril 2012)

Au Nicaragua, dans le département de Chinandega, au pied des volcans, des familles tentent de subsister  grâce leurs petites exploitations agricoles. Chaque semaine, les femmes, qui s’occupent de produire fruits et légumes, se rendent au marché pour vendre ce que leurs familles ne consomment pas. Hélas, en plus de la concurrence des produits importés, il leur faut arriver très tôt pour poser leur récolte à même le trottoir : elles n’ont pas les autorisations nécessaires et sont rapidement expulsées, après que les intermédiaires aient pu racheter leur récolte à vil prix. 

Blanquita Landero, une des femmes chassées du marché, n’a pas accepté que les paysannes ne reçoivent pas la juste rémunération de leur travail. Elle et une trentaine d’autre femmes ont décidé de réfléchir ensemble aux moyens possibles de sortir de ce cercle vicieux : c’est ainsi qu’est née la coopérative « femmes exemplaires ». 
Cette coopérative a ainsi ouvert son petit marché local solidaire "Benigna Mendiola" qui met en valeur les produits locaux et facilite la vie des gens qui n’ont plus à se déplacer jusqu’à la ville. Pour gérer ce projet, les femmes décident de se former, en droit et en commerce, mais aussi en agronomie. C’est ainsi que Blanquita obtient  un diplôme d’ingénieur agronome, tout en travaillant et en élevant ses enfants. On se doute qu’il n’a pas été facile pour ces femmes de convaincre leur entourage et de quitter maris et enfants pour assister aux nombreuses réunions,  mais elles ont réussi puisqu’elles disposent désormais d’un endroit pour vendre leur production.
Cependant, si l’objectif initial est atteint ces femmes ne s’en contentent pas et entendent aller plus loin, vers une meilleure qualité des produits et la défense de l’environnement. Elles ont notamment décidé à présent de se tourner vers l’agriculture biologique.
Parallèlement, les femmes mettent en place des programmes de formation et d’insertion des jeunes. Ensemble, elles tentent d’avoir une vision à long terme et bien qu’elles vivent très loin de nous, il est frappant de voir que leurs problématiques rejoignent beaucoup les nôtres.
Blanquita est venue récemment en France, invitée par le CCFD-Terre solidaire afin de témoigner de son parcours dans le combat pour de meilleures conditions de vie au Nicaragua. Cette femme n’est pas très connue certes mais elle a su se révolter contre son sort et celui de sa communauté, en restant déterminée et pacifique, courageuse et solidaire. Selon elle, «souvent, la femme arrive plus loin. Elle se fraye un chemin, là où il n’y avait plus d’espoir».  
Blanquita Landero est donc le modèle féminin que je vous propose pour le mois d’avril, vous pouvez en retrouver d’autres sur le blog de Phypa à l’origine de cette initiative.


jeudi 12 avril 2012

Revue de blog #2 : Ne rien faire : une attitude parentale à développer d’urgence !

Une amie à qui j'exprimais mon admiration devant le comportement de ses enfants adolescents m’a un jour répondu « tu sais, je n’ai rien fait de spécial, je travaille beaucoup et ils ont grandi tout seul en jouant dans le jardin ». Et si finalement ma copine était dans le juste ?
C’est la question que je me suis posée en lisant différents posts proposés ces derniers mois aux vendredis intellos

Rares sont les enfants qui mangent ce que nous voudront. Influencés par les courbes de poids, les injonctions de notre entourage et les prescriptions médicales, nous nous désolons lorsque notre enfant ne mange pas le «  menu type "conseillé" à son âge ou lorsqu’il sort des courbes de poids. Or, si bébé mange moins, à partir de un an, c’est simplement parce qu’il grandit moins. Alors, « le travail du pédiatre n’est PAS de faire manger plus un enfant de faible poids mais de vérifier qu’il n’y a aucune pathologie sous-jacente. Si c’est le cas, soigner la pathologie permettra à l’enfant de retrouver de l’appétit, et donc du poids. Et si ce n’est pas le cas, que l’enfant va bien, alors c’est simplement que l’enfant a un petit appétit et une petite corpulence». De lui-même, l’enfant sait très bien réguler son appétit, à vouloir le forcer, ou même l’encourager, nous n’aboutissons qu’à dérégler son comportement alimentaire et faire des repas une expérience désagréable
image empruntée ici

Chez nous, on a toujours veillé à ne pas faire de la nourriture un sujet de conflit. Je choisis en général les menus, mais les Doux gardent le droit de manger ou non. Si un plat ne plaît pas, on passe tout simplement au suivant, voire au repas suivant. 
Pour Grand Doux, ce système fonctionne plutôt bien et nous n’avons jamais eu à nous soucier de ce qu’il mange car il a dans l’ensemble un solide appétit. Cependant, Minidoux, qui explosait les courbes de poids des premiers mois (à tel point que la PMI m’avait conseillé de lui sucrer un tétée, sans commentaire) est en plein dans sa période «appétit d’oiseau » . Pour lui un repas, c'est au plus deux trois cuillères de purée, quelques trucs picorés par ci par là dans nos assiettes, un yaourt qu’il met déjà un point d’honneur à manger seul ! Bien souvent, il manifeste son désaccord en hurlant lorsqu’on le pose dans sa chaise haute. C’est stressant pour une mère de retrouver  la plus grand partie du repas sur le sol de la cuisine ! J’essaye malgré tout de lui ficher la paix, et de me faire une raison en me disant qu’il mange pour lui et non pas pour me faire plaisir...

Je retiens les conseils de Vert Citrouille pour que le repas soit un moment agréable : laisser manger la quantité voulue, sous la forme voulue, dans l’ordre voulu… Bon jusque là d’accord, mais bien souvent chez nous le repas se passe dans les hurlements de Doux fatigués tout simplement parce que nous nous mettons à table trop tard ! Relâcher la pression, c’est bien mais anticiper l'est aussi !

Dans la même veine, pourquoi ne pas laisser non plus les enfants plus libres de leurs mouvements ? Muuuum  et Anna des Mouettes nous parlent de la motricité libre défendue par l’association Pikler/Loczy . Selon cette méthode "la liberté motrice consiste à laisser libre cours à tous les mouvements spontanés de l’enfant, sans lui enseigner quelque mouvement que ce soit.”  C'est-à-dire qu’on ne va pas, par exemple, poser notre enfant en haut d’un toboggan, ou le maintenir assis s’il ne fait pas ces gestes de lui-même.
Chez nous les Doux ont pas mal de liberté, que ce soit à la maison ou à l’extérieur, on a décidé de leur faire confiance le plus possible. Je trouve que ça leur réussit pas mal, ils sont assez dégourdis et subissent finalement  moins de gamelles que leurs camarades bien plus protégés. Je pense qu’ils acquièrent à la fois confiance en leurs capacités et l’intuition du danger. Cependant, cette méthode recommande de ne  pas faire prendre à l’enfant une position qu’il ne pourrait pas prendre de lui-même, c’est la  théorie. En pratique, Grand Doux, vers 6 mois, ne pensait qu’à se tenir assis pour être à l’aise pour  manipuler les objets et pleurait si on ne le calait pas avec des coussins ! Le poser le dos sur un tapis garantissait à coup sûr des hurlements.  Ce que je retiens surtout de la motricité libre, c’est le fait de faire confiance à l’enfant et de n’intervenir que lorsque l’enfant en manifeste l’envie.

Enfin, quel parent n’est pas angoissé par la question de l’apprentissage de la lecture. Là encore, fichons la paix à notre progéniture : Geek mama nous rappelle la vision de Daniel Pennac, qui avant d’être écrivain fut professeur de français. Lorsque l’enfant rentre en CP, la lecture, plaisir partagé avec papa et maman devient une corvée : "Nous étions son conteur, nous sommes devenu son comptable ".
Etre le comptable de son enfant, du nombre d’heure passées à étudier, du nombre de compétences acquises sur son livret scolaire… Est-ce cela être parent ? Je ne le crois pas. En fait je suis même persuadée que l’acharnement des parents autour des résultats et des devoirs est contreproductif à plus ou moins long terme. Certains parents d’élèves étaient surpris lorsque, avant mon congé parental, je leur expliquais ma politique en matière de devoirs à la maison (sur ce douloureux sujet, vous pouvez aussi voir le post de Mamanmaispasseulement). Lorsque j’avais une classe, il n’y avait pas de devoirs, seulement des leçons (et encore), même en cycle 3, exceptionnellement des recherches ou un petit exercice d’application, mais surtout je proposais aux parents de ne pas forcer des enfants, qui ont déjà bien, en principe, travaillé durant la classe, mais d’instaurer un dialogue sur ce qui a été fait… Mon expérience en tant que parent d’élève est encore limitée, mais lorsque Grand Doux ramène son travail à la maison, je lui propose de m’expliquer ce qu’il a fait, ce qu’il pense avoir réussi, en me mordant au besoin la langue pour ne pas exprimer de jugement. Pour le reste j’essaie de lui faire confiance ainsi qu’à sa maîtresse, et, pour l’instant, ça marche.

Parents, lâchons prise, acceptons que les choses ne soient pas telle que nous le souhaiterions, soyons disponibles sans être envahissants, et beaucoup de choses iront mieux, ou du moins pas plus mal ! 

jeudi 5 avril 2012

Se cacher pour allaiter ? Non merci !

Jusqu’il y a 5 ou 6 ans, j’ignorais qu’on pouvait allaiter un bébé exclusivement sans lui donner de biberon. Pour moi,  les femmes avaient du lait juste  les premières semaines, et pas en tout cas suffisamment pour nourrir un nourrisson. Ne riez pas... C’est sur Internet que j’ai découvert un peu par hasard que l’on pouvait allaiter et que c’était recommandé par l’OMS !  Ça été pour moi une vraie découverte et j’ai instantanément décidé que j’allaiterai sitôt qu’un bébé pointerait le bout de son nez, et ce au moins 6 ou 8 mois. Un vrai coup de foudre pour l'allaitement, en somme ! Même si les débuts avec Grand Doux ont été assez éprouvants et m'ont fait beaucoup douté, l’allaitement nous a apporté beaucoup de bonheur. Pour Minidoux, tout s’est déroulé à merveille, expérience et conseils de la LLL aidants.
Minidoux a un an aujourd'hui et tête toujours autant de bon cœur. Pour moi, c’est toujours mon petit bébé mais je réalise que pour plein de monde, il est choquant de voir un bambin téter.
On en parle beaucoup de cette affaire depuis hier : une femme s’est faite virer d’un magasin de cosmétique parisien (Mac, je ne connaissais même pas cette enseigne…) pour avoir donné la tétée à son bébé de trois mois. Ce genre de truc fait quand même réfléchir : personnellement, je suis du genre à allaiter un peu partout sans me poser de questions, pour moi il est hors de question de laisser un bébé affamé par simple respect de convenances discutables. J’aurais été scandalisée d’entendre des remarques lors d’une sortie  lorsque les Doux étaient des nourrissons, même si, lorsque les bébés grandissent, j’ai tendance à me montrer plus discrète.

Au fond, dans l’allaitement qu’est-ce qui choque ? Est-ce la vue d’un sein dénudé ? J’en doute, tous les jours, nous devons subir des images de femmes en tenue légère, puisqu'il paraît que c'est vendeur. D’ailleurs, la plupart des femmes, avec un peu d’entraînement, arrivent à allaiter en ne montrant pas un le moindre bout de peau.
Est-ce le côté « animal » ? Peut-être, mais même si nous essayons de l’oublier, nous demeurons des mammifères, pourquoi critiquer celles qui assument cet état de fait ? Est-ce encore, la proximité physique entre la mère et son bébé, interprétée à tort comme une proximité d’autant plus malsaine que l’enfant grandit ?  Le bonheur évident du bébé, qui cesse se pleurs comme par magie et s'endort souvent un sourire béat aux lèvres ? On nous a tellement présenté les seins (et la femme derrière ;)) comme des objets sexuels que les confusions sont faciles ! Bon nombre de théories « psychologiques », vite relayées par les magasines, font d’ailleurs vite l’amalgame entre érotisme et allaitement.
Une allaitante célèbre !

Mais, jusqu’à ce que M. Rufo et Blédina nous prouvent le contraire, qu’on choisisse d’allaiter ou non, on reste quand même des mammifères.   Qui serait choqué par un bébé prenant un biberon dans une boutique ? A ce titre, on devrait pouvoir allaiter partout, non ?  

-          Les femmes qui allaitent n'ont pas à rester cloitrées chez elle, comme le rappelle la poule pondeuse. Dans la pratique, allaiter seulement chez soi, se transforme vite en ne pas allaiter du tout. Pour moi, l’allaitement c’est la liberté, il est facile de sortir sans trimballer un gros sac, et du coup je ne m’en suis jamais privée

-          Je trouve qu’en allaitant en dehors de chez soi, on rend service aux femmes qui voudraient tenter l’aventure. Il ne s’agit pas bien sûr de faire du prosélytisme en faveur de l’allaitement, mais juste de témoigner du fait que le choix de l’allaitement est possible et qu’il peut même s’avérer pratique. Je n’avais presque jamais vu de bébé téter avant le mien, ce n’a pas facilité le démarrage de mon premier allaitement. Comme beaucoup de mères, j’ai sérieusement pensé à passer Grand Doux au lait artificiel les deux premiers mois, car je me sentais larguée et isolée.

-          Comme le suggère Ségolène (Mamanana), ne nous privons pas non plus d’allaiter un bambin hors de la maison. C’est à force de voir des femmes allaitantes que l’allaitement long pourra entrer dans les mœurs. Qui ne s’est jamais dit, « cet enfant de 2 ans qui tête, quelle horreur ! » ? Pourtant, lorsqu’on a vu plusieurs bambins allaités, on finit par trouver cela plus normal (et encore plus lorsque c’est le sien !). Personnellement, je trouve qu’il n’est quand même pas facile de risquer des regards en coin et des remarques déplaisantes. Grand Doux était un bon mangeur et à un an, il ne tétait quasiment plus qu’à la maison et chez les amis. Minidoux est lui beaucoup plus accro à la tétouille, Le second est bien plus "branché tétouille", même si j'essaye de rester discrète, difficile d'échapper aux regards en coin, même si en même temps je n'ai pas envie d'affamer Minidoux par souci du qu'en dira-t'on...Le second est bien plus "branché tétouille", même si j'essaye de rester discrète, difficile d'échapper aux regards en coin, même si en même temps je n'ai pas envie d'affamer Minidoux par souci du qu'en dira-t'on...Le second est bien plus "branché tétouille", même si j'essaye de rester discrète, difficile d'échapper aux regards en coin, même si en même temps je n'ai pas envie d'affamer Minidoux par souci du qu'en dir : j’essaye de l’allaiter discrètement mais je n’ai pas non plus envie de me planquer. Je vois à leurs regards que certaines personnes désapprouvent, mais dans l’ensemble les réactions sont plutôt positives.

En conclusion, j’espère que celles qui ont fait le choix d’allaiter leur bébés se décideront à le faire au grand jour, sans ostentation, mais sans gêne ou honte par rapport à ce geste d’amour. Allez les filles, contribuons –un peu- à changer les mentalités !

Allaitantes ou biberonnantes, n'oubliez pas d'aller faire un tour sur le site des vendredis intellos, on y découvre toujours plein de choses passionnantes