jeudi 26 juillet 2012

La garderie, c'est fini !

Aujourd’hui Minidoux a passé pour la dernière fois le portail de la garderie.
Il y avait été inscrit avant même sa naissance, pour que je puisse vaquer de temps en temps à d’autres occupations, puisque nous habitons loin de nos familles et que son papa est rarement disponible en journée pour le garder, et aussi pour que Mini voit de nouvelles têtes.
Lorsque Minidoux a découvert la garderie, c’était en septembre le jour de la première rentrée de son grand frère. C’était un petit bébé de 6 mois qui commençait tout juste à ramper. Presque un an plus tard, il est devenu un vrai petit bonhomme, marcheur et escaladeur expérimenté, et surtout docteur es bêtises. Il dit même ses premiers mots (papa, maman, téter, au revoir, tracteur, c'est un début) et bien d’autres ne devraient pas tarder à suivre. Pendant tout le temps que Minidoux grandissait, nous avons tissé des liens avec l’équipe de la garderie. L’investissement et le professionnalisme des auxiliaires et de la directrice auprès des enfants étaient incontestables, comme j’ai pu le remarquer lorsque j’ai participé à la préparation de la partie musique de la petite fête de fin d’année. Je n’ai jamais eu de réticences à leur confier ma petite Fripouille puisque je le sentais entre de bonnes mains. Et 3 heures plus tard, je récupérais un bébé ravi, enrichi de nouvelles expériences. 

C’est donc avec un gros pincement au cœur que j’ai fait mes adieux ce matin. Minidoux, lui, gratifiant tout le monde de généreux "au-revoir" de la main, était quand même un peu étonné de ce départ inhabituel.  J’ai récupéré le petit album photo de la famille qu’aime bien feuilleter notre Mini (pas de doudou/ tétines/ gigoteuse pour lui) ainsi que la pince à linge joliment marquée à son nom qui servait à accrocher ses petits chaussons et j’ai offert à l’équipe quelques cupcakes (mes premiers !) pour les remercier. Et puis voilà.

Le départ de la garderie, c’est aussi le symbole d’une page qui se tourne pour la famille Doux. Dans un peu plus d’un mois, je reprends le travail (à mi-temps, c’est vrai, je suis une flemmasse de prof’), et Minidoux ira trois jours par semaine à la crèche, dont deux « grosses journées ». Loin de la petite garderie de 20 places, il passera ses journées dans une structure de 60 gamins, alors que moi je m’occuperai des enfants des autres. Une nouvelle crèche, qui est sans doute très bien, mais à laquelle nous devrons nous adapter, une nouvelle école (la 5ème en 4 ans !) et de nouveaux collègues pour moi.  ..

Pendant 18 mois, j’aurai pu profiter tranquillement de mes Doux sans stress liés au travail ou aux problèmes de garde. Je ne vais pas dire que j’ai nagé continuellement dans un océan de béatitude pendant mon congé parental, mais, globalement, ça été 18 mois très heureux, pendant lesquels j’ai eu l’impression de vraiment apporter quelque chose aux Doux tout  en découvrant des trucs sympas (comme le blog ou les Vendredis intello...). C’est encore une nouvelle vie qui va commencer en septembre, et j’espère que je ne regretterai pas mon choix.

Garderie selon Pixar, celle de Minidoux est beaucoup mieux, mais je n'ai même pas pensé à prendre une photo.

vendredi 20 juillet 2012

Participer à un atelier "écouter pour que les enfants parlent"

Avant d'être mère, j'ai eu la chance de participer, un peu, à l'éducation des enfants des autres ... Et donc l'occasion de connaître pas mal de conflits.  Souvent ces luttes me laissaient un goût amer ; je m’épuisais trop souvent dans le cercle infernal des menaces et des punitions, la seule façon d’agir que je connaissais. En outre, s’il n’est  pas facile de gérer les rébellions, c'est encore pire de voir des enfants soumis et qui semblent tout accepter.



Quand Grand Doux était encore bébé, j'ai trouvé un peu par hasard, Éduquer sans punitions ni récompenses de Gordon et j'ai été frappée par cette approche originale et éloignée des clichés sur "l'autorité"... Par la suite, j'ai aussi découvert les ouvrages de Faber et Mazlish, et j'ai adoré leur côté pratique et leur approche bienveillante, envers les enfants, mais aussi envers les parents.

Mais il est bien difficile de changer ses habitudes après la seule lecture de livres. Souhaitant approfondir ces thèmes,  j'ai été ravie de pouvoir trouver près de chez moi un atelier " Ecouter pour que les enfants parlent...". Y avoir participé au printemps dernier restera une super expérience.

Suivant les thèmes développés dans le livre de Faber et Mazlish, Ecouter pour que les enfants parlent, parler pour que les enfants écoutent , nous avons appris à accueillir les sentiments d’un enfant, à susciter sa coopération (et non pas sa soumission), mais aussi à l'aider à acquérir de l’autonomie et une bonne estime de lui-même. Le tout en appliquant des "habiletés", c'est-à-dire, grosso modo, des façons de se conduire et de parler pour communiquer avec l’enfant. L'atelier était découpé en 7 rencontres, étalées sur deux mois et demi afin que nous ayons le temps de "digérer" ces habiletés.



Grâce aux qualités de nos deux animatrices, l'ambiance était bienveillante dès le départ, elle est rapidement devenue chaleureuse au fil des rencontres. Les jeux de rôles proposés étaient amusants tout en nous faisant prendre conscience de l'impact de nos paroles sur les ressentis des enfants. Nous avons pu très librement échanger sur nos difficultés actuelles, et aussi nos propres souvenirs d'enfants, puisque nous étions tous, plus ou moins, sur la même longueur d'onde éducative.

Dans chaque atelier, nous étions invités à expérimenter les habiletés découvertes avec nos enfants (à « faire nos gammes » en quelque sorte), et à noter dans un "cahier d'exercices" nos réussites et nos échecs, afin d'avoir matière à échanger avec le groupe. Cela peut paraître contraignant, mais écrire est un bon support de réflexion pour progresser (d'ailleurs mon blog, il est aussi là pour ça).



Participer à cet atelier m'a encouragée à continuer dans la voie de la bienveillance éducative, en rencontrant "en chair et en os" des personnes qui ont un peu le même cheminement. Proximité géographique aidant, j'espère pouvoir garder le contact avec elles pour pouvoir nous soutenir dans notre démarche. J'ai compris aussi que rien ne servait d'être trop exigeant avec soi-même, que faire des erreurs était inévitable, et que le voyage ne serait pas gâché pour autant.  Finalement, les enfants n'ont pas besoin de parents parfaits.


Depuis quelque temps, les habiletés me viennent plus naturellement, j'ai moins besoin de réfléchir à ce que je vais dire. Du coup, pas mal de trucs bougent à la maison, dans le bon sens. Ce qui me fait énormément plaisir, c'est que Grand Doux utilise parfois les habiletés avec son petit frère : "j'ai peur que tu tombes" quand Mini fait l'acrobate, "On écrit sur une feuille" la fois où il a tenté de gribouiller sur le canapé... Pour moi, c'est un cadeau que les Doux garderont toute leur vie.


Sur le plan professionnel, je reprends mon boulot d'instit' à la rentrée ; s'il sera difficile d'appliquer les habiletés en complétant les collègues à temps partiel dans des classes de 30 bambins de 3-4 ans, je sais que je n'agirai plus comme avant et que je serai davantage à leur écoute
...


Alors, si vous trouvez un atelier près de chez vous, même si vous avez lu les livres de Faber et Mazlish et que vous n'avez pas de soucis particuliers avec vos enfants, je vous encourage vivement à sauter le pas. Dans l'agglomération grenobloise, je me suis adressée à Flore et Marjorie de l’association Petits mots pour grandir, que je recommande pour leur dynamisme et leur façon très chouette de mener les ateliers.

Si vous êtes encore d'attaque pour lire mes louanges des habiletés Faber et Mazlish, allez faire un tour sur le site des Vendredis intellos, où vous apprendrez comment on peut écrire une note au lieu de hurler sans succès sur les enfants ;).



atelier Faber et Mazlish famille débordée avec quatre enfants
Avouons que la vie de famille, ça resssemble souvent à ça...

mercredi 11 juillet 2012

Baptisé !

Pour réunir famille et amis, quelque soit leurs croyances ou leurs opinions,

Pour dire merci pour ce grand amour,
Pour offrir à Minidoux parrain et marraine pour l’accompagner,
Pour rappeler notre foi, et demander pardon pour nos manques,
Pour aider un petit être à ouvrir les yeux sur le monde et y prendre sa juste place,
Pour ouvrir un chemin, dans l’amour et la tolérance...

Minidoux a été baptisé samedi dernier ; ce fût l’occasion d’un week-end de fête pour la famille et amis.

Nous avions demandé une dérogation pour que le baptême de notre Fripouille ait lieu hors de la paroisse de notre domicile et n’avons pu rencontrer le prêtre chargé de la célébration que jeudi soir : là nous avons eu la surprise de devoir refaire les petits livrets avec les chants et les textes. Apparemment la paroisse de chez nous prend des libertés avec le « rituel officiel », au grand déplaisir du jeune ministre du culte plus attaché aux traditions. Il a fallu tout réimprimer, sans imprimante !

La célébration dans la petite église de village (où  nous nous sommes mariés il y a pile 6 ans et où Grand Doux a aussi été baptisé) était néanmoins très émouvante. Nous avions choisi les chants que j’ai accompagnés à la guitare, au grand plaisir de Minidoux (qui, ignorant les usages de l’endroit, s’est pas gêné pour applaudir généreusement).  Néanmoins, Mini n’a pas apprécié de devoir être tenu dans les bras pendant les diverses étapes du rituel, au lieu de pouvoir jouer avec l’eau du baptistère… Il n’a pas pleuré lors de l’aspersion et avait même l’air plutôt content de se faire rafraichir ainsi !

La suite de la fête a eu lieu chez mes parents. Point de magnifique buffet, nous avions préparé, à la dernière minute, des grosses salades ainsi que des cakes salés. Le dimanche, nous nous sommes tous régalés de grillades avant de finir par une délicieuse pièce montée (Minidoux en a pris plus que sa part !). Un ami avait lui aussi apporté sa guitare et nous a enchanté avec son répertoire de chansons françaises.  Les enfants se sont bien amusés et Grand Doux a été charmant, bien que ça ne devait pas être facile de voir son petit frère roi de la fête…

La "tente de réception", un petit investissement bien utile...

Délicieux, bien que le "thème biberon" ne colle pas à un bébé allaité...
sachets de dragées en tissus vichy vert et ruban organdi
Des petits dragées (Merci Anne !)


Même si nous nous y sommes pris très tard pour la préparation, c’était vraiment un baptême très réussi, et je pense que tout le monde a passé de bons moments. De quoi presque donner l’envie d’agrandir encore la famille !