vendredi 29 juin 2012

Une mémoire qui fonctionne est une mémoire organisée

Quels sont les secrets d’une bonne mémoire ? Lorsque nous étions écoliers, nombreux sont ceux d’entre nous qui ont eu l’impression que certains camarades assimilaient tout sans problème alors que d’autres avaient des mémoires de poissons rouges… De plus, parents et professeurs nous ont parfois inculqué que la mémoire était un don, que la nature nous octroierait plus ou moins généreusement.
Pourtant, un article du professeur de psychologie cognitive Alain Lieury paru dans le  journal des Professionnels de l’Enfance de septembre 2010, (et généreusement transmis par Madame Sioux) permet d’éclairer notre lanterne : et si avoir une bonne mémoire, cela voudrait simplement dire être un as du rangement mental ?

M. Lieury rappelle que notre  mémoire fonctionne suivant deux grands systèmes :

-la mémoire à court terme qui s’efface au bout de 2 secondes,  comparable à la mémoire vive d’un ordinateur, quelque soit l’individu, il semble qu’elle soit limité à environ 7 éléments

-La mémoire à long terme  : selon Wikipedia, elle "lorsqu'une information contenue dans la mémoire de travail y est entreposée via un processus de répétition". Contrairement à la mémoire à court terme, les chercheurs n’ont pas encore trouvé ses limites.

M. Lieury nous fait remarquer que nous peinons à retenir des mots longs, en particulier s’ils appartiennent à une langue étrangère. Selon lui, il faut imaginer la mémoire à court terme comme un fichier de bibliothèque qui contiendrait 7 cases. « Car, ce qui est paradoxal dans la mémoire, c’est de constater que le rappel est d’environ de 7 pour des unités familières (mots, petites phrases de type sujet/verbe /complément, proverbes connus..), mais qu’à l’inverse la capacité de rappel chute lorsque les éléments ne sont pas coutumiers. Ainsi, pour des élèves de 5ème, le rappel est très bon (7) pour des mots très usuels comme tortue, poupée, citrouille : encore bon (5 ½) pour des mots faciles de la classe de 6ème comme Chine, César, Antiquité ; mais seulement de moitié pour des mots difficiles ou inconnus comme xénophobie, volute, antéfixe… Dans ce cas, les cases ne récupèrent que des fichiers connus, les syllabes (qui sont en mémoire lexicale ou phonologique.
Ainsi, plus on a de connaissances en mémoire à long terme et plus la capacité de rappel est grande, parce que l’information est récupérée plus vite et de façon plus globale ».

En particulier, plus les enfants sont jeunes, moins ils peuvent se rappeler de mots : par exemple, le mot «xénophobie » (XE_NO-PHO-BIE) occupe déjà plus de la moitié de leur fichier. Avec les 9 syllabes « anticonstitutionnellement », c’est la surcharge assurée ! 4exercice est encore plus difficile si les mots sont étrangers car on ne dispose pas dans notre mémoire phonologique d’équivalent aux syllabes étrangères.


Alors oui, nous ne sommes pas égaux devant la mémoire : si tout le monde bénéficie  à peu près du même fichier de bibliothèque, certains en tirent parti mieux que d’autres. Chez eux l’espace est optimisé : ils ont appris à plier les choses de façon à en faire rentrer un maximum dans chaque case. Le secret est donc de savoir faire des paquets de connaissances. Pour une expérience, des chercheurs présentent à des étudiant une liste de 120 mots, organisée en famille sémantiques (animaux, plantes…) et en plusieurs niveaux de catégorie (animaux familiers, animaux d’Afrique…). Pour ne pas saturer la mémoire à court terme, le nobmre de mots à chaque niveau ne dépasse pas 4 . Les résultats sont sans appel : 70 mots sont ainsi retenus, contre une vingtaine dans le groupe témoin qui n’avait qu’une liste non hiérarchisée. Cependant, cette technique est beaucoup moins efficace pour les élèves du primaire, tout simplement parce que ces derniers n’ont pas encore de connaissances générales suffisantes pour pouvoir penser en catégories !


En donnant les outils et connaissances pour « penser le monde », on donne alors aussi les clés d’une bonne mémoire. J’en retiens notamment, si j’ai bien compris le truc, qu’en aidant les élèves à catégoriser et organiser, on facilite leur mémorisation. Sans doute le mind-mapping( ou carte mentale), qui permet d’organiser les connaissances de façon visuelle facilite ces apprentissages. Vive aussi les exercices qui permettent de trouver les points communs entre les choses, par exemple comme ceux proposés pour le plus petits par l'imagier catego...
En outre, si organiser l’information est primordial pour une bonne mémorisation, faut-il encore que cette information ne soit pas pléthorique. Les chercheurs ont aussi remarqué que donner trop d’informations en espérant que les élèves en retiennent au moins quelques unes est contreproductif. Des essais ont été faits avec des cartes de géographie contenant un nombre croissant d’information : les cartes les moins chargées permettent un meilleur rappel. Je m’en souviendrai si un jour je reprends un classe de « grands », car j’ai une tendance naturelle à multiplier les informations.  Pour moi, l’éclairage de la psychologie cognitive n’empêche pas sans doute de prendre en compte chaque élève en lui offrant des leçons adaptées à ses intérêts et à l’état réel de ses connaissances : c’est la fameuse pédagogie différenciée (dont on rabattait mes oreilles à l'IUFM).
En résumé, j’ai bien aimé cet article qui nous permet de comprendre que plus on en sait, plus il devient facile d’apprendre.  Pour moi, cela aide aussi à expliquer le fait que lorsque nous aimons un sujet,  nous retenons facilement ce qui se rapporte à lui puisque l’élément nouveau fait écho aux nombreuses choses que nous savons déjà. Reste à enclencher la motivation !

lundi 25 juin 2012

Des vacances, et un anniversaire oublié !

La Souricette a été absente de la toile toute la semaine dernière. En effet, nous avons profité de mon congé parental finissant pour partir une semaine à la mer, hors saison.
Comme tous les enfants du monde, les Doux ont passé des heures à jouer dans le sable. Ce qui est finalement rare dans le Golfe du Lion, l’eau était chaude et même Minidoux a pu profiter des joies de la baignade.

bébé à la plage

enfants jouant dans le sable
Le jeu qui captive

 Nous les parents avons vérifié qu’il n’est vraiment pas évident de vivre à quatre dans un studio de 30m², même si ça été un vrai plaisir de voir que leur complicité fraternelle grandir de jour en jour…
Après avoir descendu les Doux à la plage/ remonté les Doux/ donné à manger aux Doux/ occupé les Doux/ rincé les Doux/ couché (beaucoup trop tard) les Doux, pendant 6 jours, nous sommes remontés vers Lyon pour fêter le départ à la retraite d’un ami. Et bien sûr, nous avons vérifié que garder/occuper des enfants 3h30 dans un restaurant bondé, ce n’est pas non plus de la tarte…

En bref, avec cette semaine palpitante, mais épuisante, l’anniversaire de mon blog est passé à la trappe ! Et oui, vendredi dernier « les billets composites » ont fêté leur 1 an. J’y ai publié 68 articles, en essayant de tenir le rythme d’au moins un par semaine, c’est peu par rapport à la majorité des blogueurs mais cela me convient parfaitement. Le blog a été visité un peu plus de 12000 fois : son audience reste bien modeste, même si elle progresse régulièrement (je n’ai rien contre le fait que ceux qui apprécient le blog y amènent leurs copains).
Sur le plan personnel, j’ai beaucoup apprécié de pouvoir partager mes lectures et mes réflexions, ce qui n’est pas toujours évident « in real life ». En particulier, ma participation à ce séminaire virtuel que sont les « Vendredis intellos » m’a vraiment permis d’apprendre énormément de choses. Assez bizarrement, je remarque qu’il m’est devenu plus facile de m’exprimer dans la vie de tous les jours, et je dirai que cette aventure m’a aidée à prendre davantage confiance en moi.


J’en profite pour dire un grand merci, à tous ceux qui viennent faire un tour ici, de temps en temps ou régulièrement. Pour ceux qui commentent, sachez que j’adore lire vos messages, que je consulte le plus souvent sur mon portable et auxquels j’essaye de toujours répondre. J’aurais aimé vous gâter avec un petit concours, malheureusement, je me suis laissée prendre par le temps (je me rattrape dès que possible, promis !). Merci aussi à celles qui me suivent sur Hellocoton, Facebook ou Twitter, nos échanges sont toujours un plaisir.


Comme Minidoux, le blog n’est plus tout à fait un bébé. A moi de creuser son petit chemin, tranquillement, patiemment (obstinément ?), malgré la reprise du travail, avec de nouveaux articles et un nouveau design (si, si, je le ferai, dès que j’aurais le temps car le baptême de Mini approcha à grand pas…). En attendant cela, je vous donne rendez-vous à la fin de la semaine pour les Vendredis intellos.

mardi 12 juin 2012

Le "terribeul one" existe ! (et il habite ici)

J’aurais du me méfier, ou du moins me douter de quelque chose : Minidoux a commencé à ramper le jour de ses 6 mois, et a fait ses premiers pas à 10. Au début, on le trouvait plutôt raisonnable, ce Minidoux qui esquissait ses premiers pas. Mais l’expérience aidant, bébé a pris de l’assurance et ses explorations font pas mal de dégâts. « Curieux de tout ? C'est que tout va bien » ai-je lu ici ou . A la maison, les enfants ont pas mal de liberté, on se contente de mettre hors de portée les objets interdits, et l’aîné n’a jamais rien abimé. N’empêche que je commence à prier pour qu’à 15 mois, Minidoux soit déjà à l’apogée de sa période touche-à-tout (sinon,  il va falloir penser à revoir nos contrats d’assurance)

Histoire que vous mesuriez à quel point la vie à la maison devient sport, je vous livre un florilège des derniers exploits en date :
-          Bris d’un chargeur de téléphone, et de bibelots divers (au moins, ça fait de la place)
-          Entrer tout habillé dans la baignoire de son frère
-          Se servir du caisson de basse de la chaîne hifi comme d’une boîte à forme
-          Ouvrir la poubelle et goûter à son contenu...
-          Escalader la cuisinière (flippant, heureusement que nous arrivons à la saison des repas froids)
-          Arrachage de la touche entrée de l’ordinateur puisque Minidoux voue une passion sans borne à l'informatique
-          Jouer du violon, avec un tuteur à plante verte en guise d’archet !
-          Découper de l’ail, avec un épluche-légume chipé dans le lave-vaisselle
-          Poser des jouets dans le lave-vaisselle, des Playmobils dans le sac de linge sale…
-          Déchirer un deux livres de la bibliothèque, dont un gros cartonné (et en principe "baby-proof")
-          Mettre allégrement des grands coups de pelle dans les semis de fleurs
-          Se mettre debout sur une chaise de la cuisine et y danser… Lecteur, tu peux frémir en imaginant tout ce qu’un bambin de 80cm peut atteindre monté sur une chaise !

un bébé escalade un grillage billets composites flo la souricette
Un talent certain pour l'escalade

A le voir faire, je suis partagée entre le rire et l’agacement, la fierté de le voir déjà si vif et débrouillard et la fatigue de devoir répéter, ranger et nettoyer. D’autant plus que Minidoux, pour l’instant, n’a pas grand-chose à faire de nos « non» et « stop » et finit par piquer une belle colère s’il se sent trop contrarié.  Evidemment, notre terribeul one n’éprouve qu’un intérêt limité pour les jouets « de son âge », et je me dis qu’il va falloir que je me creuse un peu la tête pour lui trouver des activités qui l’empêcheront de dévaster l’appartement, ou de finir aux urgences !

vendredi 8 juin 2012

Magg, bloggueuse illustratrice (parce qu’il en faut du courage pour être mère)

Connaissez-vous Mère Courage ? C’est grâce à ses illustrations que depuis 6 mois le blog collectif des Vendredis intellos s’est doté d’un joli look vert et gris, reconnaissable entre tous. En plus de ça, Magg a aussi un blog "Mère Courage" où elle croque son quotidien de jeune maman.
Ben oui, on ne le dit pas assez, être maman c’est aussi mobiliser tout son courage pour affronter avec le maximum de bonne humeur les nuits pourries et notre chez-soi saccagé redécoré par des inventifs petits bouts, sans parler des affres de la « conciliation » entre famille et travail. C’est de tout ces tracas que depuis presqu’un an,  Magg tire son inspiration pour nous raconter, plusieurs fois par semaine, une anecdote sous forme d’une planche. Je souris souvent en découvrant son travail car mon quotidien ressemble beaucoup au sien.
un bébé met un i phone dans une tasse de café illustration de Magg mère Courage
Très Minidoux-like comme truc...
J’aime bien aussi le caractère épuré de ses dessins, et leur tendre ironie. Les seules couleurs utilisées sur le blog sont le bleu et le rose. Pour info, si Mère Courage porte du rose, Père courage du bleu et le petit garçon parfois du rose ou parfois du bleu, c'est parce que Magg déteste l’idée de faire porter uniquement du bleu aux petits garçons, et seulement du rose aux petites filles.
Par ailleurs, Magg a  la bonne idée de nous faire découvrir chaque semaine "l'animé du mercredi" en partageant une courte vidéo d'animation adaptée aux jeunes enfants (inutile de dire que c'est la rubrique préférée de mes Doux).
une maman tente de jouer de la guitare pour son bébé, Mère Courage
On s'accorde...
Magg a également ouvert son  site pro Artonoma. Et la bonne nouvelle, c’est qu’elle propose de réaliser spécialement pour vous tout type d’illustrations (flyer, affiches, faire-part…) en vous offrant  la possibilité d’avoir pour soi des illustrations aussi chouettes que celles des Vendredis Intellos !
Pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore , allez vite faire un tour sur le blog de Mère Courage et son site Artonoma, vous ne serez pas déçus !

vendredi 1 juin 2012

Modèles féminins : Ellana Caldin, marchombre

Ce mois ci, place à un modèle féminin "de papier", une sacré bonne femme née sous la plume du regretté Pierre Bottero, j’ai nommé la grande Ellana Caldin.

Ellana, croquée par Jean-Louis Thouard

Dans un monde parallèle, Ellana, une fillette de cinq ans, est la seule rescapée d'une attaque d'un convoi de colons. Elle est recueillie par des "petits", pères adoptifs dont l'insouciance lui permet de vivre une enfance libre et aventureuse dans un pays isolé. Adolescente, Ellana décide de partir à la recherche de ses origines. Dans le pays violent de Gwendalavir, où règnent monstres et loi du plus fort, sa débrouillardise, son culot et surtout sa formidable agilité attirent vite l'attention de Sayanel et Jilano, maîtres "marchombres".

Etre marchombre en Gwendalavir c'est suivre une voie comparable à celle des budō japonais. Un marchombre est à la fois un acrobate, combattant, athlète et poète, Individualiste, il chérit sa liberté et reconnait seulement (et encore !) l'autorité de sa guilde :

« 10 rêves pour un marchombre:

Se glisser derrière l’ombre de la lune.
Rêver le vent.
Chevaucher la brume.
Découvrir la frontière absolue.
La franchir.
D’une phrase, lier la Terre aux étoiles.
Danser sur ce lien.
Capter la lumière.
Vivre l’ombre. »
Tendre vers l’harmonie. Toujours. "(Tiré de Ellana)
 
Pendant trois ans remplis d'émotions, de combats et de diverses péripéties dans le rude monde alavirien, Ellana suit l'enseignement de Jilano...
La brillante Ellana vole comme une flèche sur la voie des marchombres, alors que d'autres se contentent d'y ramper. Très vite, elle soutient la comparaison avec la mythique Ellundril Chariakin, marchombre qui chevauchait la brume et que la mort elle même ne put rattraper. Ellana, si douée et instransigeante, ne manque pas de se faire de sérieux ennemis. D'autant plus qu'elle pourrait bien être être concernée de près par une ancienne prophétie...
 
Même si ce ne sont pas des lectures très intellectuelles, j'adore dévorer de gros romans de fantasy et Ellana est mon personnage préféré. On la retrouve dans les trilogies de la Quête et des Mondes d’Ewilan, et du Pacte des marchombres.  Ellana est bien loin des stéréotypes féminins : farouchement indépendante, culottée, insolente et rebelle, elle ne s'embarrasse pas des conventions :

« - Quel âge as-tu ?
- 20 ans, mentit Ellana. Et toi ?
Le Marchombre tressaillit.
- Près du double. Suffisamment pour que tu me montre davantage de respect. Par exemple en me vouvoyant. Tu as compris ?
- Que tu avais 40 ans ? Oui. Le calcul n'était pas difficile. »
(tiré de Ellana/ L’envol)
 
Je trouve également intéressant qu’Ellana ne considère pas sa féminité comme un atout ou un handicap. Il est vrai qu'en Gwendalavir le sexisme n’a guère de place et on admet sans difficulté qu’une femme puisse être chargée de la protection d’un convoi… Ellana a un indéniable goût pour la bagarre, c’est très amusant de la voir rosser les nombreux malotrus bernés par sa jeunesse et son joli physique. Son caractère bien trempé n'empêche pas la jeune femme de tomber amoureuse et de devenir mère (dans un chapitre, elle remet d'ailleurs vertement à sa place un ami qui lui ordonne de se reposer durant sa grossesse...).

Pierre Bottero écrivait d'abord pour les adolescents et je pense qu'en bon prof des écoles il essayait de transmettre des valeurs d'égalité en proposant des personnages s'écartant des stéréotypes sexuels ou ethniques. En particulier, Ellana peut donner envie aux jeunes filles de s'intéresser aux arts martiaux (l'auteur expliquait comment l'aikido influençait sa façon d'écrire des scènes de combats) et plus globalement de ne pas se cantonner à des rôles passifs :

"Les journées qui s'écoulent, les gens que tu rencontres, les expériences auxquelles tu es confrontée forment ce qu'on appelle une vie. Ta vie. Et des vies, Lahira, tu n'en vivras qu'une. C'est à toi de la prendre en main, de lui donner les couleurs que tu aimes et la direction dont tu rêves. A toi et à personne d'autre." (tiré de Ellana, l'Envol)


J'espère réussir à vous donner envie de découvrir ces romans si vous ne les connaissiez pas encore (ils sont même réédités en livre de poche "adultes" histoire de garder une contenance dans le métro) . Ce qui est également chouette, c'est que l'univers de Bottero est un "multivers" composé de monde très différents ; si on peut lire chaque trilogie indépendamment, le tout forme un ensemble cohérent. L'auteur étant décédé accidentellement en 2009, nous ne connaîtrons jamais le dénouement des "âmes croisées" où la jeune Nawel promettait aussi d'être un personnage passionnant...  L'imagination de Pierre Bottero, son humour, sa sincérité et son écriture unique manquent à ses lecteurs :

La douleur infinie de celui qui reste
Comme un pâle reflet de l'infini voyage
Qui attend celui qui part. (Poème marchombre)