mercredi 27 juillet 2011

Une super sortie : la bibliothèque

Nous avons fait hier après-midi notre sortie mensuelle à la bibliothèque municipale (encouragés, il est vrai, par une météo pourrie). Ça peut paraître tout bête mais c'est à chaque fois une sortie agréable. Il faut dire, je suis boulimique de lecture et loin d'avoir les moyens de me payer tous les livres que j'aimerais lire. Mon Grand doux, du haut de ses deux ans et demi (et qui a une carte de lecteur depuis ses quatre mois), semble suivre pour le moment l'addiction maternelle et la bibliothèque est un bon moyen de se procurer magazines, livres et CD. Quant au Minidoux, qui s'était contenté jusqu'à présent de roupiller dans son écharpe, il commence à bientôt 5 mois à écouter de petites histoires... Bon, comme tout bébé lambda, il n'a de cesse d'essayer d'avaler tout imprimé qui passe près de ses mains potelées ("Mais non, Minidoux, le livre se dévore AVEC LES YEUX, et puis on va se faire jeter par la bibliothécaire", mais il parait que c'est ainsi que naissent les bébés-lecteurs...

J'encourage vraiment ceux qui hésitent à inscrire des enfants très jeunes à le faire.
Tout d'abord, l'inscription est très souvent gratuite pour eux, c'est donc une activité qui ne coûte rien (à part nos impôts), à notre époque de marchandisation à tout crin.
Ensuite, les bibliothécaires des secteurs jeunesse sont passionnées par leur métier. Elles auront une sélection originale de livres sur tous les thèmes qui passionnent les bouts de choux (la ferme, les pompiers, le chantier). Elles peuvent aussi conseiller les parents sur des albums pour aborder avec les petits, par le biais de la littérature jeunesse "des sujets qui fâchent" comme l'alimentation, les colères ou le pot. Elles peuvent également faire découvrir des albums peu connus, non réédités, ou qu’on n’aurait pas acheté aux enfants en pensant à tort qu'ils ne seraient pas intéressés. En clair, ça change des T’choupi (Petit ours brun, POB pour les intimes, Popi et compagnie).
Enfin, une bibliothèque reste un lieu particulier à apprivoiser et avec lequel se familiariser, et qu'aucune collection personnelle ni BCD d'école ne peut remplacer. C’est vraiment attendrissant de voir son petit garçon, déjà un habitué, se choisir une petite pile de livres et s’installer sur un des coussins pour les feuilleter pendant plus d’une demi-heure puis d’aller dire à la bibliothécaire « ze veux des histoires de tracteurs » (« S’IL TE PLAÎT, Grand Doux, on dit S’IL TE PLAÎT »). Pour moi, c’est ainsi que se constituent des habitudes de lecteur, avant même la maternelle, bien loin des débats surgonflés sur l’apprentissage de la lecture.

Voilà donc notre moisson d’hier :

Mention spéciale du Grand doux et de sa souricette de mère pour Cacanimaux (on est en plein dedans, excusez le mauvais jeu de mots) et La saucisse de Cornichou (Ce midi, dans l'assiette de Cornichou, il y a une belle saucisse. Mais voilà que maman la coupe en cinq…Ou comment naissent les drames des tout-petits)., tout deux de Benoît Charlat . Mention très bien aussi pour  PLOUF d'Emile Jadoul , premier livre qui a fait rire Minidoux aux éclats.

Et vous, fréquentez-vous les bibliothèques ? Vos enfants apprécient-ils cette activité ?

jeudi 21 juillet 2011

Minidoux teste : le lit-tente Deryan Travel-cot

Un jour, le Minidoux aura sa propre chambre, avec son propre lit et tout ça. Un jour…. Mais, pour l’instant, à la maison, le Minidoux, quatre mois, dort encore dans le side-bed à coté de sa mère. Il faut dire que le Minidoux est du genre à se réveiller instantanément dés lors qu’il ne sent plus des bras autour de lui. Et puis, me lever pour donner la tétée, franchement j’ai déjà bien donné. Mais, lors des déplacements, impossible de démonter le side-bed pour le caser dans le berlingo surchargé. Quand au lit parapluie, il demeure encombrant, peu confortable, l’enfant est couché très bas, il faut se contorsionner pour le déposer ou l’attraper. Les premiers temps, Minidoux a donc dormi avec nous (mais non, j’en ferai pas un pourri gâté). Mais à présent, cette solution n’est plus possible : Minidoux, 4 mois, 66cm pour 7,3kg, veut sans doute récupérer le lit en 140 pour lui tout seul car il n’a de cesse de pousser ses parents pour s’étaler, les bras en croix, souriant d’aise dans son sommeil, au milieu du lit.  Il était donc temps qu’il ait un endroit ou dormir en voyage.

J’ai hésité entre plusieurs achats : -le lit « co-sleeper arm’s reach » vendu chez Mamanana, qui a l’air très bien, mais qui est trop cher (en plus, nous avons déjà un side-bed à la maison…)
.-Un lit « pop-up » premier âge comme on en trouve chez Eveil et jeux et dans les magasins de puériculture pour une quarantaine d’euros : ils sont un peu petits,  les matelas ne sont pas supers, et on ne peut plus les utiliser dés lors que l’enfant sait s’assoir seul…

-          Finalement, j’ai choisi le lit tente pop-up vendu chez Eveil et jeux. Là aussi, j’ai un peu hésité devant le prix (87€, c’est je crois le même prix que la tente ultralégère avec laquelle nous étions partis, le mari et moi, 3 semaines dans l’ouest canadien). Il s’agit en fait d’une petite tente pop-up de la marque Deryan, modèle Travel-cot peuter, munie d’un matelas autogonflant à glisser à l’intérieur du tapis de sol. Eveil et jeux propose ce produit pour des enfants de 1 à 4 ans, mais sur le site de Deryan, il est bien indiqué que le lit convient dès la naissance. De plus, le modèle vendu par Eveil et jeux n’est pas muni d’un sac de couchage tel qu’on l’aperçoit sur la vidéo de démonstration. Les quatre côtés sont munis de moustiquaires, mais un seul côté possède une ouverture.  Le soir même, pont du 14 juillet oblige, Minidoux a pu essayer son nouveau nid.
Sympa, non ?

Bilan au terme de 4 jours et 3 nuits:

Les plus (doudou glop) : Minidoux a DORMI, juste une petite tétée à 4 heures, pour ne pas perdre les bonnes habitudes. Il s’est réveillé tout tranquille (et a trouvé très amusant de nous réveiller en frottant ses petits ongles sur la toile). Il a aussi fait ses siestes, dans le jardin, protégé par la moustiquaire, a joué et s’est endormi en serrant son doudou… Bref, il a adopté la petite tente. Pour ses parents, la tente fait gagner de la place dans la voiture, par rapport à un lit parapluie, elle est légère et se transporte partout dans la maison. La nuit, la tente est posée prés de notre lit et il suffit de tendre le bras pour caresser la joue ou remettre la tétine du monsieur. La tente est suffisamment grande pour qu’un enfant puisse y dormir jusqu’à au moins deux ans (mais, à mon avis, elle sera un peu juste pour un bambin de 4 ans, quoiqu’en dise éveil et jeux…). Et last but not least, le papa des doux a su la replier…
Les moins (doudou bof) : les fermetures manquent de scratch, du coup le bruit des fermetures éclairs on tendance à réveiller sa majesté Minidoux. Il y a des nouettes pour laisser la porte ouverte, mais pas pour laisser la moustiquaire en position ouverte…Plus embêtant, il n’y a rien de prévu pour fixer un drap de dessous sur le tapis de sol en polyester : pas super confortable, du coup le petit a dormi sur sa peau d’agneau (qu’il adore, mais qui prend quand même un peu de place). Enfin, ce n’est je pense pas un lit prévu pour laisser contre son gré un grand-bébé réfractaire à la sieste, contrairement, à un lourd et profond lit parapluie : très vite, un bambin pourra entrer et sortir à sa guise, autant en avoir conscience et prévoir une certaine surveillance.

 Minidoux dort sous la moustiquaire (le côté ne s'ouvre pas, on voit l'intérieur à travers la moustiquaire)

En résumé, cette petite tente très « Minidoux-friendly », malgré son prix un peu exagéré, nous ne regrettons pas son achat. Vivement les grandes vacances !!




mardi 19 juillet 2011

Baignade de doux

Grenoble, capitale des Alpes, est en réalité située dans une cuvette. Alors l’été, il y fait chaud, très chaud. Et la chaleur ne fait pas bon ménage avec les doux (on peut appeler les enfants les trolls, les nains, les monstres, mais chez nous c’est les doux, cherchez pas…). Vous avez sans doute constaté qu’un doux, dès lors que la température dépasse 26, 27° est d’instinct attiré par l’eau, un peu comme une tortue fraichement éclose se dirige vers la mer.  Trois options s’offrent alors aux malheureux grenoblois propriétaires d’une ou plusieurs de ces adorables choses.

Option grand seigneur : j’ai une maison avec un jardin, j’achète un parasol, une piscine, je tartine mes doux de crème solaire. Tout va bien…
Joli, mais c'est pas chez moi

Option élevage de doux en appartement (mon cas) : ça devient beaucoup plus compliqué. Plusieurs solutions s’offrent néanmoins :

- Installer une bassine ou une piscinette (et les serpillères qui vont avec) sur le balcon ou la terrasse : testé la première année du Grand doux. C’est la meilleure solution je pense pour les moins de un an. En revanche un plus grand ne résistera pas à l’envie de transvaser l’eau de la piscinette à son lit ou votre bibliothèque, quitte à glisser sur le carrelage et s’ouvrir la joue dans l’encadrement de la baie vitrée….

-Option square avec fontaine, miroir d’eau ou brumisateur, mais encore faut-il avoir prés de chez soi de tels équipements… Et puis, la trempette dans la fontaine du square, c’est quand même assez crado (et attraper la leptospirose, c’est plutôt moyen).

-Le plan d’eau en périphérie de la ville : je n’ai pas testé… Trop compliqué avec un nourrisson option « je hurle en voiture ».

-Et enfin, la moins mauvaise Rolls des solutions : j’ai nommé l’irremplaçable, la bien-aimée piscine municipale. Elle a bien des avantages : pas trop loin, une eau contrôlée, surveillée (au cas où votre merveille aurait l’idée de plonger dans le bassin olympique pendant la tétée du petit…), avec de l’ombre. Cependant, la piscine avec deux doudous, c’est comme le portage en écharpe, ça ne s’improvise pas, c’est du boulot. Voici, comment ça se passe chez nous :
16 h Tout d’abord, préparer le sac : 5 maillots (en prévision d’accidents éventuels), des serviettes, des changes, de la crème solaire, du gel douche, des lunettes, des brassards, une bouée… Enfin, bref, un déménagement. En revanche, je peux oublier le goûter : à la piscine, grand doux ne mangera pas (« ze veux pas manger moi, ze veux jouer ») et le petit est allaité.
16h45 : réveil du Grand doux . « Ze veux pas aller à la piscine, moi, ze veux jouer ». « Mais non Grand doux, on va à la piscine, c’est ce que tu demandes depuis hier ». « Nooooon ! » « Tu n’as pas envie d’aller te baigner, tu préfères rester à la maison » (tout en le poussant discrètement vers la porte) « Ouiiii ! » (j’en profite pour lui enfiler ses chaussures dans l’ascenseur). Et voilà, on est partis, avec une poussette chargée à bloc.

17h45 Arrivée à la piscine : passer à la caisse, puis au vestiaire. C’est là que tout se complique : les cabines sont trop petites, impossible de poser le minidoux, donc déshabillage des enfants dans le couloir et passage express dans la cabine pour leur mère (qui se demande, un peu tard, si le choix du deux-pièces était judicieux, eu-égard à ses bourrelets son petit ventre post-partum).

Un bébé de 4 mois, c’est mignon, mais ça ne tient pas assis, ni dans les vestiaires ni ailleurs. Du coup, me voilà avec le bébé dans un bras, un énorme sac dans l’autre et le transat en bandoulière.  Traversée de l’établissement sous les yeux vaguement réprobateurs éberlués du public (« il est pas trop petit, lui, pour la piscine ? »), tout en priant pour que le grand ne dérape pas sur les carreaux, direction la pataugeoire. On déplie le transat du petit, alors que le grand saute dans l’eau.
Extase de doux pour 3,5€

18h : Ouf, le Grand doux joue, il est content. J’arrose un peu le petit, lui trempe les pieds dans l’eau, il est content aussi. A cette heure, il n’y a plus trop de monde dans les bassins. Répit.

18h 15 : Le papa des doux nous rejoint après le travail. Fini la pataugeoire, le grand veut à présent sauter dans le bassin olympique avec son père. Immersions, petit déplacements, c’est qu’il se débrouille bien, le bougre ! On a pas gaspillé notre temps en le menant aux bébés nageurs. Je reste au bord en gardant  Minidoux dans mes bras, puis je le repose dans son transat, et plonge à mon tour, tout en le surveillant du coin de l’œil : un gentil maître-nageur viendra lui faire la causette, en échange d’un sourire édenté. Ravissement du Grand doux qui a enfin papa-maman rien que pour lui.

18h55 : Evacuation des bassins et hurlements du Grand doux. « Ze veux pas partir, moi, ze veux sauter dans la piscine». Le Mini commence à chouiner de fatigue. Douche rapide (zut, on a oublié le gel douche…) et rhabillage dans les pleurs.

19h15 : Retour maison, fatigués mais contents. Promis, on y retournera, mais peut-être pas tout les jours quand même…

Et chez vous, comment se passent les parties baignades ?

mardi 5 juillet 2011

13 raisons d'avoir des enfants

Il faut bien admettre que démarrer une petite famille ce n’est pas toujours facile, loin de là. Mais en ce moment, à la maison, plein de choses vont bien : un bébé qui poursuit sa croissance et qui communique de plus en plus avec son petit monde, un petit garçon drôle et de plus en plus intelligent, des vacances qui approchent, un mari qui, pouvant rentrer un peu plus tôt du boulot (vive l’été),  est plus disponible pour m’aider.

 Profitant de cette accalmie, Souricette vous a concocté une petite liste sympa qui, si elle n’a pas l’ambition de convertir au maternage les « no-kid » de tout poil, pourra, au moins j’espère, donner le sourire aux parents qui auraient un coup de mou.

Ainsi, faites des gosses pour :
-          Pour apprendre la patience : ramener un Grand Doux de la crèche à pied (900 mètres) prend facile une heure de trajet, le regarder enfiler un slip cinq  bonnes minutes (et je dis rien du temps qu’un enfant peut mettre pour se décider à ne plus porter de couches) …

-          Pour élargir votre culture générale sur des sujets variés comme (au choix de l’enfant) : l’agriculture  « maman c’est une tondeuse autoportée à coupe frontale », les dinosaures («  tu sais c’est quoi un archosaure ovipare ? » « ben non… »)…

-          Pour glandouiller sur Facebook tout en allaitant le petit dernier et laisser des commentaires à la con spirituels à vos 950 « amis ».

-          Pour se mettre en congé parental et ne plus avoir à souffrir (entoure les bonnes réponses) : votre boulot, votre patron, vos collègues, vos clients (patients, élèves…). Si vous avez  tout entouré, peut-être faudrait-il donner carrément ta démission…

-          Pour entendre la  prunelle vous réclamer avec ferveur Porculus, Max et les maximonstres, le Géant de Zéralda et revivre ainsi le plaisir éprouvé lors de votre enfance. Peut-être même que vous deviendrez  accro à la littérature jeunesse (qui parle aussi aux adultes) et remplirez les étagères de vos  doux avec des albums.

-          Pour éteindre la télévision, parce que la télé c’est pas bon pour les bébés (ni pour les autres finalement…)

-          Pour avoir de la matière pour un blog perso, mais pas de temps pour écrire.

-          Pour donner à la plus insignifiante sortie (bibliothèque, supermarché) des allures d’équipée transatlantique. Tout d’abord : une préparation rigoureuse tant sur le plan matériel (stock de couches, lingettes, gourdes de compotes, mais, comme sur un bateau, pas trop de trucs pour rester –relativement- léger),  que moral (résistance au stress, bonne humeur obligatoire). Ensuite, un excellent timing, c'est-à-dire des enfants pas fatigués, une pizza surgelée un bon diner préparé la veille attendant  votre retour. Enfin de vrais compétences en gestion des imprévus (la couche débordante, ça vaut bien un safran cassé suite à la collision avec un malheureux cétacé, et les « révoltés du Bounty » ce n’est rien  à côté de la réaction de votre précieux découvrant des tracteurs à pédales en tête de gondole…). Promis juré, vous ne vous ennuierez  plus jamais en faisant vos courses si vous avez  l’inconscience l’occasion  d’y aller avec des enfants en bas-âge.

-          Pour, en conduisant , entendre une petite voix qui dit, du fond de son siège auto « encore la musique maman » après avoir écouté un morceau que vous adorez  (ici un extrait de Don Giovanni)

-          Pour qu’un Minidou de trois mois vous couve d’un regard énamouré, pour qu’un plus grand se pâme parce que vous lui avez dessiné un vague tracteur sur un bout de papier et applaudisse à  votre reprise a cappella du générique de Petit ours brun. Eh oui, comme le disait Jean-Jacques Goldman « Ils t'trouveront beau, intelligent, grand et costaud, intéressant au moins jusqu' 8 ans » …

-          Pour que des petits doigts boudinés (chocolatés, confiturés, complétez  à votre  guise…)  viennent s’accrocher aux vôtres.
Et hop un petit calin (il a l'air de peser son poids le bougre)
-          Pour entendre un « merci maman » au moment du coucher (si, si je vous jure, ça m’est arrivé)

-          Pour les voir, avec, au beau milieu de leur petite figure, un sourire si éclatant que vous sentez votre  cœur se gonfler dans la poitrine, parce qu’ils sont si beaux et que vous savez (et souhaitez)  qu’ils deviendront adultes et partiront un jour faire leur vie. Il sera alors temps d’apprendre la nostalgie...