vendredi 24 février 2012

Quand rien ne va...

Non, non et non, image tirée du site http://www.leslecturesdeliyah.com
On pourrait croire que Grand doux n'a depuis hier qu'une seule idée en tête : nous être le plus désagréable possible... Refus de s'habiller, de se laver, hurlements à la moindre contrariété, et pour couronner le tout, agressivité envers son petit frère. Où est l'esprit de coopération qui nous avait permis notamment de trouver ensemble une solution pour ranger l'appartement ? Depuis deux jours, ce bel esprit semble avoir été remplacé par l'opposition systématique ! Sale impression de voir s'écrouler tout ce que j'ai patiemment mis en place... Bien difficile de faire face lorsqu'on est seule la journée à la maison ! Je suis d'habitude compréhensive face aux problèmes du Grand Doux face à l'habillage, mais voir Minidoux bousculé me fait voir rouge et pour tout dire me donne envie de coller des baffes à l'agresseur (attitude moyennement constructive, vous en conviendrez).
Pour compléter le tableau, Grand Doux souffre depuis deux jours d'une poussée d'eczéma carabinée. C'est certes une affection bénigne, mais comment ne pas être retournée en voyant sa peau, atrocement sèche, couverte de lésions rouges et enflées. Grand doux a fait sa première poussée il y a deux mois, due au stress selon le médecin. Cause ou conséquence de son comportement, je ne sais pas...

Je pense que c'est une mauvaise passe et que les choses vont rapidement s'améliorer mais je cherche aussi des solutions (enfin, autre chose que de coller Grand Doux devant Tracteur Tom comme j'ai fini par le faire cet après-midi, ce qui évidemment ne marche que le temps du visionnage) :

- relire Jalousies et rivalités entre frères et sœurs, agrandir les aide-mémoires "d'urgence" comme celui-ci et les coller sur le frigo. (Elles font des consults à domicile Faber et Mazlish ? )
scan faber mazlish jalousies et rivalités bande dessinée

- résoudre l'éternelle opposition du Grand doux lors de l'habillage qui font que chaque départ de la maison tourne trop souvent à la crise de nerfs.
-essayer d'entendre le mal-être  derrière le comportement  mieux que nous ne le faisons, puisque manifestement l'arrivée de ce petit frère reste encore en travers de la gorge du Grand Doux ( mission impossible pour moi aujourd'hui, j'étais trop excedée)
- Lui permettre d'exprimer son agressivité par des moyens plus acceptables (lesquels ? Lui qui déteste jouer à la bagarre...)
-Trouver un bon dermato, car notre garçon ne supporte pas la pommade prescrite par son médecin traitant.
- Envisager d'inscrire Grand Doux quelques jours au centre aéré lors des prochaines vacances, histoire aussi de souffler un peu.

Allez, on respire à fond, on va y arriver ! Des idées, vous, vous en avez ?

mardi 21 février 2012

Jouons à Grenoble !

La Maison des Jeux de Grenoble, cela fait des années que j'en entends parler et des mois que je souhaitais la découvrir avec les Doux. Ce fut chose faite aujourd'hui !
J'ai bien aimé le fait que la Maison des jeux s'adresse à tous, du Minidoux qui découvre la marche, jusqu'aux adultes qui pourront découvrir différents jeux de société, issus des quatre coins du monde. Personnellement, la gamine en moi me fait adorer ce genre d'endroit, et je trouve chouette que tous puissent aussi trouver leur compte dans une telle structure, car bien souvent les ludothèques privilégient le public des petits enfants. De plus, la Maison des jeux se donne pour mission de promouvoir le plaisir de jouer ensemble, gratuitement, sans notion de performance : je trouve que c'est un but chouette à notre époque où nous cherchons si facilement à tout rentabiliser. Et évidemment les Doux étaient fous de joie !
Cette semaine, une salle était consacrée à "Boulkiroul", un toboggan à billes géant !

Il y avait une salle spécialement destinée aux jeux d'imitation : pour les vacances, les animateurs avaient reconstitué un salon des années 1970, avec un beau coin déguisement (mais ce que Minidoux a préféré, c'est quand même l'aspirateur !).
J'ai trouvé cette maison de poupées vraiment chouette, grande, solide et pratique, cela me donne envie d'en fabriquer une...

Outre les espaces de jeux, la Maison des jeux organise des formations pour les adultes et des stages, elle prête des mallettes de jeux à ses adhérents ou à d'autres structures (écoles, centre de loisirs, mais aussi maisons de retraite...). Malheureusement, en ce moment, l'éducation populaire, dont se réclame la Maison des jeux, n'a plus trop la côte auprès des pouvoirs publics, et j'ai appris que l'association avait des difficultés financières à assumer ses nombreuses missions. Si vous habitez près de Grenoble, n'hésitez donc pas à aller y faire un tour, voire à adhérer à l'association, vous ne le regretterez pas !

PS : vous trouverez toutes les infos pratiques sur leur site, qui présente le projet de façon très détaillée.

Et vous, connaissez-vous des structures de ce type ?

vendredi 17 février 2012

Vendredis intellos : pour ne pas étrangler l'enseignant de son enfant...

Dessin de Pancho, trouvé sur le site ecolesdifferentes.org
J'ai choisi il y a déjà quelques années le métier de professeur des écoles, et depuis la rentrée de septembre, j’expérimente la douce fonction de parent d’élève ; d’où l’envie de vous faire partager mes interrogations sur les relations parents/profs.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on touche là une question sensible. Je ne m’attarderai pas sur les causes de ces relations difficiles mais ô combien nécessaires mais je prendrai comme point de départ un passage de « Au cœur des émotions de l’enfant » de Mme Filliozat.
« … Trop d’enseignants manient la dévalorisation. Pour certains, l’humiliation est une méthode pédagogique ! » […] « Il a peur de son professeur ? Il ne veut plus retourner  à l'école ? Écoutez votre enfant. Ne prenez pas parti systématiquement pour l’enseignant. S’il a peur, c'est qu'il a mal vécu quelque chose, il est important de savoir quoi pour l'aider à faire face ou le protéger[…]Ne banalisez  pas l'autoritarisme, l'injustice, l'ironie ou les menaces d’un enseignant. Prenez clairement le parti de votre enfant. Aucun adulte, pas même un professeur n’a le droit de lui faire du mal, de le blesser,  ni bien sur de le frapper. Selon les circonstances et la gravité, aidez votre fils (fille) à trouver des réponses aux réflexions désobligeantes, allez voir l’enseignant et demandez lui de modifier son attitude, déposez plainte, retirez votre enfant de cette classe, voire de cette école. »
Je ne suis pas fan de ce passage, non sur le fond mais dans la formulation, qui je trouve incite à la défiance envers les professeurs. Mme Filliozat brosse un portrait bien peu flatteur des enseignants. Je ne nie pas qu’il existe des professeurs malveillants, mais je pense que beaucoup de relations sont surtout gâchées par des malentendus.  Tout d’abord, le professeur est lui aussi une victime de la culture du « t’es nul » dont j’ai déjà parlé ici. Il l’a subie lorsqu’il était élève, jusqu’à sa sortie de l’IUFM. Rien dans sa maigrichonne formation initiale ne lui permet de s’en extraire, puisque la communication n’est absolument pas enseignée.
En outre, sous son apparence éventuelle de morgue ou de froideur, l’enseignant est souvent aussi stressé à l’idée de rencontrer les parents d’élèves que le sont ces derniers. Parfois le maître, échaudé par des mauvaises expériences, est sur la défensive.  J’ai fait preuve de maladresse souvent dans ma communication avec les parents de mes petits élèves. Mais j’ai trouvé aussi franchement blessant d’entendre que mon cours était mal fait, ou encore des remarques du type  « vous êtes trop sévères, vous faites peur à mon fils », alors que j’avais passé plusieurs heures à préparer pour l’élève un travail personnalisé. Et je passe sur les menaces physiques que certains collègues ont subies dans les écoles où j’ai travaillé…
En fin de compte, le meilleur conseil que je retiens de cet extrait est « écoutez votre enfant ». Pour l’instant, je m’en tiendrai à cette ligne de conduite : lorsqu’un problème survient, la première chose à faire est d’écouter ce que l’enfant a à dire.
Soit le comportement de l’enseignant est inacceptable voire illégal (coups, insultes) est dans ce cas il faut prendre son courage à deux mains et aller demander illico des explications, malgré l’éventuelle crainte des représailles envers son enfant (une collègue  pourtant très expérimentée m’a raconté qu’elle et d’autres parents d’élèves n’avaient pas osé intervenir devant  la façon de faire d’une maîtresse par crainte pour leurs enfants…).
Si le comportement de l’enseignant est juste discutable, l’enfant  est-il réellement bouleversé, au point que même une écoute active ne l’aide pas à résoudre son problème ? J’ai cru comprendre que Grand Doux s’est fait traiter de « bourrique » à  l’école,  mais quand je lui ai demandé ce qu’il avait ressenti, il m’a dit qu’il ne trouvait pas ça grave. Dans ce cas, même si le qualificatif ne me plaît guère, je ne vois pas l’intérêt d’aller trouver son enseignante.
Le cas échéant, si un commentaire ne passe pas et que l’enfant paraît vraiment troublé, une entrevue courtoise peut aider à résoudre le problème.
Avec la maîtresse de Grand Doux, je n’apprécie pas le manque de chaleur de l’accueil du matin, le zèle avec lequel sont organisées des évaluations pour tout et n’importe quoi (principalement des items du type « dit bonjour », « dit merci »). De la même façon, je suis moyennement convaincue par sa propension à voir des caprices chez les enfants dès lors que leur attitude ne correspond pas à ses exigences. D’après ce que j’en vois, j’ai l’impression que sa pédagogie est très scolaire (fiches, exercices…) pour des enfants de petite section. Pour autant, je dois reconnaître que Grand Doux apprend beaucoup de choses avec elle : il est ravi de commencer à apprendre les lettres et très fier de nous ramener ses cahiers d’exercices.  Même si je rêve d’une école bien différentes de celle que nous avons, je trouve qu’il est bon qu’il apprenne à se frotter à des personnes qui ont des façons de autres que les nôtres, du moment que ces personnes sont globalement bienveillantes.  Grand Doux n’a pas vocation à passer sa vie dans le cocon familial !
Il ne faut pas oublier non plus que l’enseignant que nous critiquons parce qu’il ne correspond pas à notre idéal représente peut-être, pour quelques élèves de sa classe, une des rares petites lueurs d’espoir dans de jeunes vies déjà bien lourdes. Et puis, qui sait si, un jour, un maître que je n’apprécierai pas forcément ne va pas aider mon enfant à découvrir une nouvelle passion, voire à trouver une vocation ? Pour toutes ces raisons, j’aimerais que mes garçons apprennent le respect des professeurs, et ils ne pourront sans doute l’apprendre que si je m’abstiens de regarder la plupart d’entre eux avec défiance.
Enfin,  il est important que les enfants apprennent à résoudre leurs problèmes sans être constamment parasités par l’intervention de leurs géniteurs.  D’ailleurs, on ne peut pas prendre systématiquement le parti de l’enfant, parfois il faut bien reconnaître que le comportement en classe de notre chérubin laisse franchement à désirer.  Si les parents ont un rôle à jouer, c’est d’abord un rôle d’écoute et de soutien constructif: un passage de « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants  parlent de Faber et Mazlish résume bien cette dernière attitude (l’extrait est un peu long pour que je vous le livre ne texte intégral) . Une mère reçoit un coup de téléphone d’un enseignant se plaignant du comportement de son enfant, si son premier réflexe et de punir l’enfant, elle se ravise et décide de l’écouter, sans lui faire la morale, afin qu’il puisse trouver de lui-même ses propres solutions. L’enfant et sa mère décident alors d’écrire ensemble une lettre à l’enseignant pour lui proposer les solutions découvertes.  L’enseignant accepte ses solutions et modifie son propre comportement. Hormis les cas les plus graves qui nécessitent une intervention énergique, de nombreux malentendus pourraient peut être se dissiper avec un peu d’imagination, d’écoute et pourquoi pas une touche d’humour, non ?
Voilà mon début de réflexions sur ce vaste sujet. A ce stade, vous remarquerez que j’ai plus de questions que de réponses à vous apporter. Qu’en pensez-vous ? Avez-vous de votre côté trouvé des solutions originales pour sortir de la guérilla parents profs ? 
PS : Pour les vendredis intellos, les neuroneuses ont déjà beaucoup réfléchi sur des extraits de cet ouvrage de Mme Filliozat, je vous invite à retrouver leurs contributions (merci à Madame Sioux et Clem pour leur super index bibliographique):

mercredi 15 février 2012

Grand Doux peintre

"Je veux faire de la peinture", voilà déjà plusieurs jours que Grand Doux me tannait. Ce n'est pas toujours évident de trouver un moment disponible pour cette activité prisée maissalissante, surtout avec un cadet remuant qui entre dans sa période "patouille". Samedi matin, pendant que Minidoux faisait une de ses rares siestes (en fait, il couvait son mégalérythème, mais c'est une autre histoire) nous avons pu enfin trouver un moment pour sortir tablier, toile cirée, pinceaux et bouteilles de gouache.
Pendant presque une heure trente, Grand Doux est resté sage et appliqué, demandant de temps en temps une nouvelle feuille ou que je remplisse ses pots.
Et voilà le résultat :
Mon préféré, au titre mystérieux "train et tête de mol" (? ) :


J'adore voir mon Grand Doux autant impliqué dans ce qu'il fait. J'ai passé un agréable moment à simplement le regarder faire, sans lui donner de conseils ou de directives. Pour finir, il a même nettoyé tout seul ses pinceaux ! La semaine prochaine, je crois que nous allons essayer l'argile...

PS: il y a quelque mois, Muuuum  nous présentait, via les vendredis intellos,  "la formulation" une démarche originale et passionnante  menée en atelier de peinture, je vous conseille d'aller la lire ici.

mercredi 8 février 2012

C'est parti !

Le 19 janvier, je pose Minidoux (10 mois et 10 jours) par terre en espérant qu’il pourra jouer tranquillement pendant que nous rangeons la cuisine… Et là surprise, le Minidoux enchaîne un deux trois, quatre petits pas et tombe (mon cri de surprise y est sans doute pour quelque chose). Depuis presque 3 semaines, Minidoux a signé son entrée au club des bipèdes ! Minidoux a donc eu besoin de chaussures. Tentatives de notre part de lui refourguer les chaussures de son aîné. Ses grosses larmes et cris de détresse nous ont vite fait comprendre que, non, les chaussures ce n’étaient pas pour lui. Je me suis mise à la recherche de chaussures souples du genre des chaussons Bobux qu’il porte sans (trop) rechigner. Las, en période de soldes, impossible d’en trouver en boutique ou même sur internet. Je finis quand même par lui trouver une paire qui pourrait lui convenir, sur le site de Robeez aux Pays-Bas (ce gosse est quand même compliqué). Encore quelques jours d’attente et voilà notre Minidoux chaussé !
Les minishoez de Minidoux

Si les deux premières semaines Bébé n’osait pas trop se lancer (il s’est quand même pris quelques gamelles), depuis trois jours, il n’arrête plus de faire le tour de l’appartement avec l’adorable démarche du débutant, mains en l’air et genoux un peu raides. Ce qu’il peut être fier !
Minidoux marcheur par Flolasouricette
Bébé n’en est déjà plus tout à fait un. Cela me fait drôle de penser qu'il y a un an, je commençais tout juste mon congé maternité.

mercredi 1 février 2012

Revue de blog façon souricette #1

J'aime écrire sur mon blog, mais j'apprécie également beaucoup de lire les billets des autres bloggueurs. Je regrette bien souvent de ne pas avoir le temps de lire tout les posts de Google reader ou de mon fil d'actu Hellocoton, ni de laisser autant de commentaires que ce que je souhaiterais.
Tant de posts intéressants sont si vite oubliés, ou ignorés que j'ai souhaité, commencer une modeste revue de blog qui j'espère deviendra mensuelle.

Pour le mois de janvier, en lisant vos billets, j'ai me suis sentie tour à tour :

Enervée : Est-ce que M. Dukan a cru que en 2012, le premier avril tombait en janvier ? Toujours est-il que sa proposition d'accorder des points aux baccalauréat aux élèves qui auraient un IMC dans la norme en a fait bondir plus d'une. Parmi la rafale de post justement indignés, j'ai retenu le témoignage de Caroline dans Lettre à monsieur Dukan d'une fille qui tirait sur ses pulls

Moins bête : Ben oui c'est le gros avantage de participer aux vendredis intellos, ça cultive ! Parmi les trés nombreuses contributions du mois de janvier, Kiki the Mum fait le point sur l'attachement et nous donne notamment le point de vue d'Alison Gopnik, l'auteur du Bébé philosophe. J'aurai aimé vous citer toutes les contributions de ce mois-ci, je pense les avoir toutes lues et chacune apporte quelque chose. Heureusement, La Tellectuelle a organisé pour nous un Pearl tree pour que nous puissions nous repérer parmi tous ces passionnants posts.


Contente :
- De faire la connaissance d’une autre fan de fantasy, Mère Blabla
- De retrouver mes livres préférés sur le blog d’Elodie Conseils éducatifs, merci à elle !
- De lire des points de vue trés argumentés sur le cododo : chez Nad'in Box racontant son expérience et chez Mum'addict qui présente Partager le sommeil de son enfant, l'ouvrage de C.S. Didierjean-Jouveau. A quand une vraie étude sur ce sujet qu'on nous présente souvent comme le "mal absolu" alors qu'il est la norme dans de nombreux pays ?

Emue :
Dans un trés bel article, Maman Dragon nous explique comment sa famille a pu surmonter un deuil périnatal. Un sujet difficile, sur lequel je manque de mots, mais je suis sûre que son billet pourra aider beaucoup de monde.


Voilà, je veux également rajouter que Phypa propose aux bloggueurs et bloggueuses volontaires de publier sur leur blog, chaque mois, une petite bibliographie d'un modèle féminin, pour pallier le manque cruel de femmes parmi les "grands hommes". vous pouvez participer en lui laissant un commentaire. Par ailleurs, si vous avez des idées de personnalités à me proposer, je suis preneuse !