vendredi 23 novembre 2012

Education non violente et développement du cerveau, un duo gagnant ?

Avec nos Doux, on essaye d’être à l’écoute, de ne pas faire peur,de ne pas trop crier, on évite les menaces et les punitions. En particulier, je suis assez tolérante envers les brusques crises que fait parfois le Grand doux (mais heureusement de moins en moins). Pourtant, il n’est pas toujours facile de défendre cette ligne de conduite face à l’entourage…

Un dossier « neurosciences et impact de l’éducation », déniché dans le numéro de mars 2012 la revue Métiers de la petite enfance vient apporter de l’eau à notre moulin.
 

Tout d’abord, un article de Mme Catherine Guéguen « Importance de l’éducation sur le développement du cerveau social et émotionnel » nous explique que si nous sommes un peu perdus devant la foule de conseils contradictoires donnés aux parents, pourquoi ne pas réfléchir tout simplement à ce que nous attendions d’une relation avec les adultes lorsque nous étions enfants…. Au fond, les besoins des enfants ne diffèrent guère de ceux des adultes : être compris, respectés et encouragés. 

Souvent, les difficultés surgissent lorsqu’il y a un manque d’écoute. Pour l’auteur, l’enfant lui, a particulièrement. besoin d’être écouté et de pouvoir exprimer ses émotions. Au fur et à mesure qu’il grandit, la relation avec lui deviendra de plus en plus riche. Contrairement à ce qui est souvent reproché, « donner de l’affection et de l’empathie à l’enfant ne signifie pas être laxiste ».

Grâce aux neurosciences, on sait que les expériences vécues modifient les circuits cérébraux. C’est d’autant plus vrai chez l’enfant. L’ambiance dans laquelle on élève nos enfants aurait  ainsi une importance capitale sur son développement cérébral… Le cerveau se modèle sur les relations que l’enfant rencontre. Si nous crions beaucoup il fera de même, si nous nous montrons enthousiaste et empathique, il y a de grande chances pour que l’enfant adopte les mêmes qualités…

On apprend aussi dans l’article que le système cérébral qui génère la curiosité est comme un muscle qui améliore ses performances avec l’entraînement. Pour l’éducateur, il faut réussir à donner le goût de la vie sans freiner cette curiosité. Un enfant trop protégé, entravé dans ses premières explorations, par peur de l’accident, (le fameux « tu vas tomber ») risque de perdre sa curiosité et sa motivation. Au contraire, celui qui est encouragé à se lancer, en étant informé du danger (« attention, tu peux y aller, mais ce jeux est haut regarde où tu mets les pieds ») est soutenu dans son désir de découverte. Les jeux sont aussi essentiels, car ils développent le cerveau supérieur. En particulier les jeux de contact (la « bagarre ») aident au contrôle des émotions. Peut-être faut-il accepter que le développement intellectuel et affectif se fasse au prix de quelques bleus….


Le dossier comporte également une passionnante partie, intitulée, « Que savons-nous actuellement sur le développement du cerveau de l’enfant ? », toujours de Mme Guéguen,  qui donne décrit les fonctions des différentes parties du cerveau. En particulier, la relation idéale avec l’enfant respectueuse, compréhensive, aimante est celle qui fait évoluer et murir son cerveau de façon favorable et optimale. Le cerveau de l’enfant est plastique, mais,  même s’il peut reprendre son développement après de mauvaises expériences, certains traumatismes pourraient causer des dommages irréversibles.


Schématiquement, l’article explique que nous avons trois cerveaux :

- Le cerveau reptilien, le plus primitif, contrôle nos réflexes et nos fonctions organiques.

- Le cerveau émotionnel, siège des émotions, bonnes ou mauvaises

- Le néo-cortex, ou cerveau supérieur, qui chapeaute les deux autres cerveaux. C’est grâce à lui que nous imaginons, résolvons des problèmes, connaissons l’empathie et la conscience de nous-mêmes. Il se développe très lentement chez l’enfant de moins de 5 ans et ne sera achevé que lorsque l’enfant aura une vingtaine d’années

Le cortex se divise en un cortex orbito frontal (COF) et un cortex cingulaire antérieur (CCA) (enfin si j’ai bien compris…).
Le COF nous permet d’être réceptif aux autres, de connaître leur sentiments à notre égard, de gérer les émotions fortes et d’inhiber les réflexes du cerveau primitif.  Les images obtenues par IRM montrent que cette zone est fortement sollicitée par les sentiments de tendresse et d’amour. Ce cortex se développe en fonction du vécu de l’enfant : plus l’enfant évolue dans un milieu où il se sent écouté et en sécurité plus le COF pourra se développer. De plus, ce n’est que vers 5 ou 6 ans, suite à une poussée de croissance des neurones, que l’enfant parvient à maîtriser ses sentiments négatifs et obtient plus de contrôle sur lui-même… Etre raisonnable prend du temps. Gronder l’enfant n’est alors guère efficace : pour l’accompagner lors de cet apprentissage des émotions,  il n’y rien de tel que notre propre exemple.

La deuxième partie du cortex, le cortex cingulaire antérieur joue lui un rôle dans rien moins que la perception de la douleur, l’attachement, la coopération et l’empathie. Les pleurs de notre enfant activent notre propre CCA et à l’inverse un bébé singe dont cette zone du cerveau est endommagé ne pleurera plus pour appeler sa mère.

Or chez le petit enfant le cerveau supérieur censé réguler COF et CCA fonctionne mal. Impossible donc de lui demander un grand contrôle de lui-même.
dessin enfant avec son cerveau comme une boîte
Schéma du cerveau, emprunté à l'article


D’autant plus que le réseau de fibres destinées à transmettre les informations entre les deux hémisphères cérébraux (le corps calleux) n’est pas achevé chez l’enfant. En fait ses deux hémisphères ont tendance à fonctionner indépendamment : qui n’est jamais resté interloqué devant les brusques sautes d’humeur de sa progéniture… C’est ainsi que Grand Doux, 4 ans, peut me susurrer que je suis « une maman magique » (cerveau gauche)  avant de balancer contre le mur en hurlant sa maison des playmobils (cerveau droit, merci). Pour aider le réseau du corps calleux à faire la navette entre les deux hémisphères, rien de tel que d’aider l’enfant à mettre des mots sur son émotion… Donc si je comprends bien, les techniques d’écoute active c’est bon pour la paix des familles mais aussi pour les neurones !


L’amygdale, lui, est le centre de la peur… Et il semblerait que les connaissances acquises en neurosciences condamnent sans appel toute méthode éducative fondée sur la peur car cela perturbe le fonctionnement de l’amygdale. Par ailleurs, c’est par l’amygdale que passe les phénomènes de contagion émotionnelle : quand un enfant est témoin de l’expression de sentiments négatifs, il y a de grandes chances pour qu’il s’approprie ces sentiments. Le stress entraîne une sécrétion continue de cortisol, ce qui à terme provoque une hyperactivité des zones du cerveau dévolues à l’angoisse et à la dépression…

L’hippocampe est notre organe central d'apprentissage. Il est particulièrement sensible au stress. Si le stress se prolonge, le cortisol stimule l’hippocampe et abime les neurones de l’hippocampe, rendant l’apprentissage plus difficile.


Et les fameux neurones dans tout ça ? Ce sont des cellules capables de stocker des informations. Deux types de neurones sont particulièrement intéressants, les neurones fuseaux et les neurones miroirs. Plus l’environnement est  propice, plus les neurones sont réceptifs aux substances telles la dopamine qui font éprouver des émotions positives. Ces neurones fuseaux nous aident également à adapter nos réactions en fonction de nos émotions.

Les neurones miroirs nous permettent d’imiter une personne et de deviner ses émotions. Ce sont les dépositaires du talent relationnel. L’empathie est liée à l’activité des neurones miroirs. Lorsque l’enfant observe un comportement, ses neurones miroirs d’activent exactement comme si c’était lui-même qui agissait.   A la maison, nous sommes frappés de voir avec quelle précision Minidoux imite tout ce que nous faisons : remplir le lave-vaisselle et verser la poudre dans le réservoir (en en renversant au passage mais, c’est une autre histoire), aller chercher un casque et le poser sur sa tête, avant de tenter d’enfourcher la draisienne de son frère… Minidoux serait-il spécialement doué pour les relations sociales ?? C’est vrai que les personnes de la crèche nous l’ont décrit comme quelqu’un de très bien adapté, mais je pense que seul l’avenir nous le dira…

Le système nerveux végétatif, lui se divise en deux groupes de nerfs. Le système nerveux sympathique, sous le contrôle de l’hypothalamus, est lui mature à la naissance. Mais le système nerveux parasympathique, qui permet de freiner certaines impulsions ne commence à se développer qu’à partir de la deuxième année. J’en déduis qu’il est inutile de gronder un petit touche à tout de 12 mois. Au contraire, « le fait de consoler un enfant angoissé régule son système neurovégétatif » en régulant le taux de cortisol.

 
L’adrénaline et la noradrénaline sont des substances produites par le cerveau qui affectent aussi fortement notre humeur. "Lorsque ces substances sont à leur niveau optimal, l’esprit est vif et les pensées claires" mais à trop haute dose, elles génèrent l’angoisse et la colère. Les toutes premières expériences éducatives de l’enfant influent fortement sur la façon dont ils génèrent ces hormones réactives au stress. Le problème est qu’adrénaline et noradrénaline empêchent la sécrétion d’hormone du bien être : les endorphines et la fameuse ocytocine. Inversement, jeux et contacts physiques augmentent la sécrétion de ces hormones.

De même plus on passe de temps avec son enfant, plus sa production de sérotonine, neurotransmetteurs qui aide les relations sociales et réduit l’agressivité, augmente.

 
En résumé, le cerveau de l’enfant est encore très immature : par exemple un nourrisson de 1 an n’a qu’un nombre limité de connexions neurales, le cortex est peu développé et c’est les cerveaux archaïques et émotionnels qui sont dominants. Ses crises et ses colères ne sont donc pas des caprices ou des troubles de comportement mais la conséquence de son immaturité cérébrale. Pour mettre en place les connexions qui vont l’aider à gérer ses émotions, il a besoin d’un adulte qui le console et l’aide à mettre des mots sur ce qu’il ressent

Ma culture scientifique étant bien limitée, j’ai bien aimé ce petit dossier qui explique dans des termes clairs le fonctionnement du cerveau. Je trouve encourageant que les méthodes dont je parle parfois sur mon blog  aient des justifications scientifiques.
Même si les neurosciences n’ont pas vocation à dicter nos conduites, les progrès dans la connaissance du cerveau ont quand même de sacrés implications : en d’autres termes, les adultes ont du pain sur la planche pour aider les petits cerveaux à se développer.  Aux relations traditionnelles fondées sur l’autorité et la menace de sanction, nous devrions substituer écoute et étayage émotionnel. Les neurosciences nous aident à prendre conscience que nous sommes des modèles plus que des pilotes. Nous avons une grande responsabilité éducative, insiste l'auteur...Sauf que nous sommes nous-mêmes souvent prisonniers de notre propre éducation, et dans nos moments de stress, dur parfois de ne pas retomber dans nos réflexes …   Et si l’auteur de l’article conseille de passer la main lorsque nous sommes trop énervés, encore faut-il avoir un relais sous la main !
 
J’ai aussi quelques doutes sur certaines affirmations selon lesquelles un enfant qui aura souffert de trop de stress aura plus tard des propensions à l’alcoolisme et à la dépression… Pour tout dire, je trouve cela assez culpabilisant, même si l’article en question s’adresse à des professionnels travaillant en crèche et non pas à des parents : le cerveau se forme tout au long de la vie, ce qui implique, selon moi, que les erreurs de départ sont plus ou moins rattrapables.  Enfin, Mme Guéguen fait partie des personnes engagées contre la violence éducative (ce qui est tout à son honneur, évidemment ;)),  mais j’aimerais également connaître le point de vue de chercheurs plus neutres.

Ces réserves émises, ces découvertes devraient aussi être prises en compte dans le débat sur l’avenir de l’école, la formation des enseignants et les conditions dans lesquelles ils exercent.  Peur et humiliation sont peut-être encore trop présentes à l’école...

Désolée pour ce très long billet, mais ce dossier a éveillé mon intérêt et me donne envie d’en savoir plus sur « la boîte magique » qu’est le cerveau de l’enfant. Par curiosité de prof, j’aimerai aussi savoir plus précisément si des études ont mesuré la part du stress dans les difficultés d’apprentissage… A suivre donc.



Voici ma participation aux vendredis intellos, après quelques mois d'absence neuronale !!

lundi 5 novembre 2012

Mes rencontres parents 2.0

Ce week-end nous avons eu la chance de pouvoir participer aux premières rencontres IRL du blog des Vendredis intellos. Vendredi soir, nous avons embarqué notre Minidoux préféré (le grand avait pris l’option « mamie») direction Lyon afin de participer à la soirée d'accueil de l'évènement piloté par  M. et Mme Déjantée, Madame Sioux et Vermicel.

J'étais un peu inquiète à l'idée de rencontrer des personnes que je ne connais que par leur tweets ou ce qu'elles écrivent sur leur blog. Je craignais de découvrir que nous avions finalement peu de choses en commun, et aussi un peu peur de ne pas me montrer à la hauteur de personnes dont la plume est bien plus brillante que la mienne (allez voir au passage comment Mère Lacunaire relate les rencontres).
Eh bien, Minidoux, Monsieur et moi avons passé un excellent week-end ! Nous avons vraiment fait le plein de bonnes ondes en compagnie de personnes adorables. Ce fut un plaisir de rencontrer Julie de notre bulle à nous, Chocophile, Phypa, Muuuum, Mère Geek, Caroline du blog famille heureuse et bien d'autres (avec quand même un petit regret de n'avoir pas eu le temps de parler à tout le monde, deux jours, c'est court...).

Toutes les interventions étaient intéressantes et ce fut un plaisir de pouvoir débattre en vrai, en restant dans l'état d'esprit des débats sur le blog. Même M. Doux, qui n'est pas un lecteur assidu du blog collectif (loin de là !) a participé aux échanges et n'est pas ennuyé une seconde.

La plupart des personnes partageait des idées semblables autour du portage, de l'allaitement, et de l'éducation non violente. C'est vrai que nous étions un échantillon pas vraiment représentatifs des parents d'aujourd'hui, mais c'était un plaisir de se retrouver autour d'idées communes, nous qui, dans nos environnement respectifs, nous sentons parfois en décalage du fait de nos choix.

J'ai apprécié aussi le fait que les enfants aient eu leur place lors de ces rencontres : une salle de jeu leur était réservée, ce qui ne les a pas empêchés de faire les allers-retours vers la salle de débats pour se faire câliner. J'aime bien cette idée de faire des activités entre adultes sans pour autant exclure les petits, vus quand trop souvent comme des "éléments dérangeants"... D'ailleurs ils ont tous été très "sages" et c'était quand même agréable de ne pas entendre de cris ni de menaces de parents excédés.

Merci aux intervenants de nous avoir fourni matière à "neuroner" dans les semaines qui vont suivre. La sociologue Delphine Keppens, dans son intervention "qui sont les parents aujourd'hui" nous a notamment aidés à réfléchir à la notion d'expertise dans la parentalité, et la pression réelle qui s'exerce sur les parents. Mme Didierjean-Jouveau nous a rappelés, à travers la notion d'alloparents, la nécessité de se constituer un réseau, dans la vie réelle, afin d'être soutenu dans notre -rude- tâche d'éducation. Enfin, le psychologue Benoît Degeorges a fait le point sur les différents courants doctrinaux concernant le développement de l'enfant, et n'a pas hésité à provoquer, Dolto à l'appui, notre assemblée "pro-maternage", ce qui a donné lieu à des débats stimulants sur la façon de poser les limites nécessaires à notre progéniture.

Un grand merci à tous ceux qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour que cette rencontre soit réussie et en particulier au nouveau bureau de l'association des VI : Mme Déjantée, Mme Sioux, Vermicel et la Farfa ! Vive les rencontres IRL, vive les Vendredis intellos, et vivement l'année prochaine !!!

On y était !

jeudi 1 novembre 2012

La malédiction Playmobil


Depuis quelques mois, à la maison, la passion des Playmobils a succédé à celle des Duplos...

Camping-car, voiture et maisons des Playmobils sont LES jeux auxquels Grand Doux joue pendant des heures, le catalogue qu'il feuillette quasi-religieusement le soir avant de s'endormir, sans oublier de me faire part de tous ses souhaits ("maman, je voudrais la maison des fèves". "Euh, tu veux dire la maison des fées ?" "Oui c'est ça la maison des fèves").

C'est comme ça que les Playmobils sont devenus des membres de la famille à part entière.

Il est sympa le Playmobil, certes, avec sa bouille souriante, sa maison, et toutes ses petites affaires. Mais il rend les parents complètement dingues, avec son lot de pièces minuscules.

Des pièces minuscules que l'on retrouve éparses un peu partout.

Des pièces minuscules qui, immanquablement, se perdent, font pleurer le Grand Doux ("bouuhhh, j'ai perdu le p'tit truc là, bouh, la p'tite pièce") et enrager ses parents (parce que vu le prix des boîtes ça fait quand même râler quand elles ne sont plus complètes au bout d'une semaine).
Pendant que tu trimes à ranger, le Playmobil, lui, se la coule douce.


Des pièces minuscules, mais aussi de grands bâtiments, qui finissent par prendre beaucoup de place à la maison. Tant de place que Grand Doux les déménage régulièrement de sa chambre vers notre salon (ou plutôt ce qu'il en reste)

Des pièces pas si faciles à manipuler pour des petites mains de quatre ans, des jouets que des plus grandes mains doivent régulièrement remonter : je décerne une mention spéciale à la grande villa -sache, lecteur, le Playmobil ne vit pas dans des taudis- à sa minuscule baie vitrée et sa demi-douzaine de pot de fleurs détachables...

Des usantes disputes fraternelles lorsque immanquablement le Grand arrache des mains le tracteur attrapé en douce par Minidoux (après tout, Grand, le pauvre enfant, n'a QUE trois tracteurs playmobils...). Des grandes discussions, et pas mal d’énervement, aussi pour que Grand consente à lâcher ses bonhommes plastiques pour faire des choses plus triviales comme venir manger ou partir pour l’école

 


ET POURTANT, on continue à lui en acheter... Juste parce que c'est amusant de fouiner les vide-greniers avec Grand Doux en se demandant ce que nous allons dénicher... Juste parce qu'il est étonnant d'entendre les histoires que mon garçon invente des heures durant avec ses petits personnages. Juste parce que c'est une façon simple de lui faire plaisir. Juste surtout pour réentendre son cri de joie et voir son visage s'illuminer, comme lorsqu'il a déballé ses petites boîtes bleues la semaine dernière, pour son quatrième anniversaire. Finalement, le Playmobil nous réjouit autant qu’il nous saoule, pauvres de nous !

lundi 1 octobre 2012

Minidoux, 18 mois, presque 19


Toujours un grand sourire aux lèvres et des idées de bêtises plein la tête : tel est notre fripouille préférée...

A presque 19 mois, Minidoux ressemble de plus en plus à un petit garçon. Rentré à la crèche il y a seulement un mois, il est déjà parvenu à s'intégrer au groupe pourtant déjà constitué ! Il connaît même le prénom de certains copains. En prime, contrairement à la maison où il se tient à un régime plutôt strict "semoule au lait/tapioca au lait" (au mépris des nombreux petits plats que je lui propose), Minidoux termine toutes ses assiettes avec grand plaisir. Lorsque je vais le chercher, c'est un bonheur de voir son visage s'éclairer avant qu'il vienne vers moi en ouvrant les bras. Et le soir, il nous couvre de bisous !

A présent Minidoux a aussi ses goûts : il se passionne pour les animaux et les tracteurs. Il dit aussi quelques mots. Papa et Maman, encore, mais surtout des vocables plus exotiques tels, "coc coc" (un volatile) "gaga" ("chat"), "tateur" (tracteur), Titi (mon grand frère). Depuis quelques semaines, son nouveau mot préféré tient en 3 lettres : NON. Cela donne bien entendu des échanges intéressants :

Moi : "Grand doux, tu veux manger du riz ou des pâtes ?"

Minidoux :"Non !"

M. Doux : "Souricette, tu as passé une bonne journée au travail ?"

Minidoux :"Non !"

Moi :"tu as vu le joli lapin sur ton pyjama ?"

Minidoux :"Non !"

Moi :"Minidoux, tu veux téter ?"

Minidoux :"Non ! Non ! TETER !! TETEEEER!!!"

Minidoux a aussi le sens de l'ordre. Pas question par exemple en arrivant des courses de poser un sac sur la chaise de son père. Lorsque je peux accompagner le Grand à l'école, Minidoux veut accrocher lui aussi sa veste au portemanteau (il se verrait bien lui aussi dans la classe du grand). Parfois ce côté ordonné lui fait faire des choses un peu spéciales, comme retirer des champignons d'une sauce vite préparée pour les remettre dans leur boîte ou retourner ranger sa panière de linge propre dans la machine à laver.

Il n'aime toujours pas trop les jouets. Son activité préférée est tout simplement nous imiter : passer la serpillière, téléphoner, se coiffer, tout y passe... A tel point qu'on le surnomme "le neurone miroir" ! Cependant, il ne faut pas rester trop longtemps dans l'appartement : Monsieur s'ennuie vite et le fait comprendre, à coup de bêtises !

Minidoux nous fatigue aussi parfois, lorsqu'il pique des colères pour manger la tablette de chocolat (non pas juste un carré, c'est la tablette entière ou rien) ou qu'il nous démonte pour la énième fois toutes les boîtes de CD du salon... Il sait se faire pardonner grâce à son esprit (trop ?) vif et son charmant sourire. Dans quelques mois, il sera un petit garçon qui fêtera ses deux ans et je me dirai que, décidemment, le temps a passé à toute vitesse.

Mon mini

mercredi 12 septembre 2012

Malaises, malaises...

Il doit avoir 3 ou 4 ans ce petit garçon qui pleure à l'entrée de l'unité des grands bébés de la crèche de Minidoux. Lorsque j'interroge une auxiliaire, celle-ci est formelle : il est interdit aux aînés de pénétrer dans les unités " pour que ce soit plus facile à gérer". Les enfants doivent attendre, seuls, à l'extérieur ou plus exactement dans un vestiaire dépourvu de fenêtres et de jouets. Les larmes du garçonnet dont la mère récupère le frère resteront ignorées... In petto, je note d'aller toujours chercher Grand Doux après son cadet.

Dans le couloir des petites sections, une semaine après la rentrée, règne un grand silence, seulement ponctué par les hurlements de l'Atsem :
"Toi, tu es insupportable", "Cherche, tu n'as pas les yeux en face des trous!" Les petits ne bougent pas. Sont-ils disciplinés, ou juste terrifiés ?

Nous expliquons, lors d'une réunion de parents d'élèves que par faute de personnel et de locaux adaptés les enfants pourront difficilement aller aux toilettes lorsqu'ils le souhaitent. En dehors des heures de passage prévues par l'emploi du temps, à eux de se retenir...

A la sortie d'une autre école, une mère demande à une personne de la cantine de forcer son enfant à manger, on lui promet que ce sera le cas...

Je suis choquée de voir la banalité de ces attitudes, auxquelles j'ai assisté en moins de quatre jours. Suis-je trop sensible, ou bien est-ce notre monde qui ne va pas ? Je n'ai pas de leçons à donner mais je constate que, quotidiennement, les sentiments et besoins des enfants sont ignorés, et par des personnes sans doute bien intentionnées. Pas étonnant qu'avec autant d'incompréhension nos petits s'endurcissent précocement...

Dur, dur d'être un bout de chou
 

vendredi 31 août 2012

Reprises et changements…


Reprise du blog tout d’abord : depuis plus d’un mois le blog est en friche. Le peu de connexion wifi rencontrées pendant nos vacances  conjugué au fait que je partage l’usage du PC avec mon cher et tendre ont fait que je n’ai pas écrit de nouveau billet, ni donné de nouvelles via Facebook ou Twitter, ni même suivi mon fil Hellocoton… Cette longue pause numérique m’a fait du bien, sans entamer ma volonté de continuer à tenir le blog, en reprenant je l’espère le rythme d’un billet minimum par semaines.

Reprise du boulot  ensuite : Dès aujourd’hui, je fais ma pré-rentrée comme titulaire de secteur dans une école maternelle, où je ferai classe le lundi aux petits et le jeudi aux moyens… J’ai rencontré ma nouvelle équipe que me semble assez sympathique  (après les problèmes que j’ai rencontrés par le passé, je croise les doigts pour que la première impression soit la bonne). Je vais attaquer sérieusement la préparation matérielle, dès lors que je saurai avec plus de précision comment nous partageons le « programme » avec mes deux collègues.  Je me pose beaucoup de question sur la façon dont je vais gérer la classe ; l’idéal bien sûr serait de marier une certaine rigueur avec le respect de chaque élève, le tout dans un climat de confiance, mais ce n’est  évidemment pas gagné, d’autant plus que les enfants ne me verront qu’un jour dans la semaine !  Quoiqu’il en soit, la semaine prochaine, j’aurai déjà fait connaissance avec  50 nouveaux élèves !

Changement pour les Doux : Minidoux fait son adaptation à la crèche : déjà habitué à la garderie, il a été ravi de passer cette semaine les matinées à la crèche ! Je garde une petite inquiétude pour la sieste de l’après-midi, car à la maison, Mini refuse avec véhémence de s’endormir autrement qu’en tétant …  Dès lundi son sens de l’adaptation sera mis véritablement à l’épreuve. 

Grand Doux lui, profite de ses derniers jours de vacances chez ses grands parents avant de reprendre l’école. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne se languit pas. Finalement, la petite section aura été pour lui une expérience mitigée.  Sensible et imaginatif, il apprécie très moyennement le climat scolaire (il a très peur des punitions et ne comprend pas pourquoi ses petits camarades bougent autant). Je croise les doigts pour que le passage chez les moyens  lui donne un nouveau départ. Pour lui éviter cantines et garderies, une gentille nounou viendra le chercher à 11h30 et 16h30 lorsque je serai dans mon école.

Pour finir, mes journées sont remplies de paperasse à remplir, tout en gardant un Minidoux survolté, et mon agenda se remplit un peu trop vite à mon goût. Je vais peut-être devoir renoncer à mon cours d'aïkido, faute de créneau disponible et hésite à inscrire le grand à l'éveil corporel... Avec M. Doux, nous réfléchissons à un déménagement, histoire d'offrir aux garçons un peu plus d'espace, mais pour l'instant rien de définitif.

En tout cas, je suis ravie de revenir au blog après cette longue pause et vous souhaite une bonne rentrée (avec une pensée particulière pour ceux qui accompagneront, comme moi il y a un an, la première rentrée de leur progéniture).

 

 

jeudi 26 juillet 2012

La garderie, c'est fini !

Aujourd’hui Minidoux a passé pour la dernière fois le portail de la garderie.
Il y avait été inscrit avant même sa naissance, pour que je puisse vaquer de temps en temps à d’autres occupations, puisque nous habitons loin de nos familles et que son papa est rarement disponible en journée pour le garder, et aussi pour que Mini voit de nouvelles têtes.
Lorsque Minidoux a découvert la garderie, c’était en septembre le jour de la première rentrée de son grand frère. C’était un petit bébé de 6 mois qui commençait tout juste à ramper. Presque un an plus tard, il est devenu un vrai petit bonhomme, marcheur et escaladeur expérimenté, et surtout docteur es bêtises. Il dit même ses premiers mots (papa, maman, téter, au revoir, tracteur, c'est un début) et bien d’autres ne devraient pas tarder à suivre. Pendant tout le temps que Minidoux grandissait, nous avons tissé des liens avec l’équipe de la garderie. L’investissement et le professionnalisme des auxiliaires et de la directrice auprès des enfants étaient incontestables, comme j’ai pu le remarquer lorsque j’ai participé à la préparation de la partie musique de la petite fête de fin d’année. Je n’ai jamais eu de réticences à leur confier ma petite Fripouille puisque je le sentais entre de bonnes mains. Et 3 heures plus tard, je récupérais un bébé ravi, enrichi de nouvelles expériences. 

C’est donc avec un gros pincement au cœur que j’ai fait mes adieux ce matin. Minidoux, lui, gratifiant tout le monde de généreux "au-revoir" de la main, était quand même un peu étonné de ce départ inhabituel.  J’ai récupéré le petit album photo de la famille qu’aime bien feuilleter notre Mini (pas de doudou/ tétines/ gigoteuse pour lui) ainsi que la pince à linge joliment marquée à son nom qui servait à accrocher ses petits chaussons et j’ai offert à l’équipe quelques cupcakes (mes premiers !) pour les remercier. Et puis voilà.

Le départ de la garderie, c’est aussi le symbole d’une page qui se tourne pour la famille Doux. Dans un peu plus d’un mois, je reprends le travail (à mi-temps, c’est vrai, je suis une flemmasse de prof’), et Minidoux ira trois jours par semaine à la crèche, dont deux « grosses journées ». Loin de la petite garderie de 20 places, il passera ses journées dans une structure de 60 gamins, alors que moi je m’occuperai des enfants des autres. Une nouvelle crèche, qui est sans doute très bien, mais à laquelle nous devrons nous adapter, une nouvelle école (la 5ème en 4 ans !) et de nouveaux collègues pour moi.  ..

Pendant 18 mois, j’aurai pu profiter tranquillement de mes Doux sans stress liés au travail ou aux problèmes de garde. Je ne vais pas dire que j’ai nagé continuellement dans un océan de béatitude pendant mon congé parental, mais, globalement, ça été 18 mois très heureux, pendant lesquels j’ai eu l’impression de vraiment apporter quelque chose aux Doux tout  en découvrant des trucs sympas (comme le blog ou les Vendredis intello...). C’est encore une nouvelle vie qui va commencer en septembre, et j’espère que je ne regretterai pas mon choix.

Garderie selon Pixar, celle de Minidoux est beaucoup mieux, mais je n'ai même pas pensé à prendre une photo.

vendredi 20 juillet 2012

Participer à un atelier "écouter pour que les enfants parlent"

Avant d'être mère, j'ai eu la chance de participer, un peu, à l'éducation des enfants des autres ... Et donc l'occasion de connaître pas mal de conflits.  Souvent ces luttes me laissaient un goût amer ; je m’épuisais trop souvent dans le cercle infernal des menaces et des punitions, la seule façon d’agir que je connaissais. En outre, s’il n’est  pas facile de gérer les rébellions, c'est encore pire de voir des enfants soumis et qui semblent tout accepter.



Quand Grand Doux était encore bébé, j'ai trouvé un peu par hasard, Éduquer sans punitions ni récompenses de Gordon et j'ai été frappée par cette approche originale et éloignée des clichés sur "l'autorité"... Par la suite, j'ai aussi découvert les ouvrages de Faber et Mazlish, et j'ai adoré leur côté pratique et leur approche bienveillante, envers les enfants, mais aussi envers les parents.

Mais il est bien difficile de changer ses habitudes après la seule lecture de livres. Souhaitant approfondir ces thèmes,  j'ai été ravie de pouvoir trouver près de chez moi un atelier " Ecouter pour que les enfants parlent...". Y avoir participé au printemps dernier restera une super expérience.

Suivant les thèmes développés dans le livre de Faber et Mazlish, Ecouter pour que les enfants parlent, parler pour que les enfants écoutent , nous avons appris à accueillir les sentiments d’un enfant, à susciter sa coopération (et non pas sa soumission), mais aussi à l'aider à acquérir de l’autonomie et une bonne estime de lui-même. Le tout en appliquant des "habiletés", c'est-à-dire, grosso modo, des façons de se conduire et de parler pour communiquer avec l’enfant. L'atelier était découpé en 7 rencontres, étalées sur deux mois et demi afin que nous ayons le temps de "digérer" ces habiletés.



Grâce aux qualités de nos deux animatrices, l'ambiance était bienveillante dès le départ, elle est rapidement devenue chaleureuse au fil des rencontres. Les jeux de rôles proposés étaient amusants tout en nous faisant prendre conscience de l'impact de nos paroles sur les ressentis des enfants. Nous avons pu très librement échanger sur nos difficultés actuelles, et aussi nos propres souvenirs d'enfants, puisque nous étions tous, plus ou moins, sur la même longueur d'onde éducative.

Dans chaque atelier, nous étions invités à expérimenter les habiletés découvertes avec nos enfants (à « faire nos gammes » en quelque sorte), et à noter dans un "cahier d'exercices" nos réussites et nos échecs, afin d'avoir matière à échanger avec le groupe. Cela peut paraître contraignant, mais écrire est un bon support de réflexion pour progresser (d'ailleurs mon blog, il est aussi là pour ça).



Participer à cet atelier m'a encouragée à continuer dans la voie de la bienveillance éducative, en rencontrant "en chair et en os" des personnes qui ont un peu le même cheminement. Proximité géographique aidant, j'espère pouvoir garder le contact avec elles pour pouvoir nous soutenir dans notre démarche. J'ai compris aussi que rien ne servait d'être trop exigeant avec soi-même, que faire des erreurs était inévitable, et que le voyage ne serait pas gâché pour autant.  Finalement, les enfants n'ont pas besoin de parents parfaits.


Depuis quelque temps, les habiletés me viennent plus naturellement, j'ai moins besoin de réfléchir à ce que je vais dire. Du coup, pas mal de trucs bougent à la maison, dans le bon sens. Ce qui me fait énormément plaisir, c'est que Grand Doux utilise parfois les habiletés avec son petit frère : "j'ai peur que tu tombes" quand Mini fait l'acrobate, "On écrit sur une feuille" la fois où il a tenté de gribouiller sur le canapé... Pour moi, c'est un cadeau que les Doux garderont toute leur vie.


Sur le plan professionnel, je reprends mon boulot d'instit' à la rentrée ; s'il sera difficile d'appliquer les habiletés en complétant les collègues à temps partiel dans des classes de 30 bambins de 3-4 ans, je sais que je n'agirai plus comme avant et que je serai davantage à leur écoute
...


Alors, si vous trouvez un atelier près de chez vous, même si vous avez lu les livres de Faber et Mazlish et que vous n'avez pas de soucis particuliers avec vos enfants, je vous encourage vivement à sauter le pas. Dans l'agglomération grenobloise, je me suis adressée à Flore et Marjorie de l’association Petits mots pour grandir, que je recommande pour leur dynamisme et leur façon très chouette de mener les ateliers.

Si vous êtes encore d'attaque pour lire mes louanges des habiletés Faber et Mazlish, allez faire un tour sur le site des Vendredis intellos, où vous apprendrez comment on peut écrire une note au lieu de hurler sans succès sur les enfants ;).



atelier Faber et Mazlish famille débordée avec quatre enfants
Avouons que la vie de famille, ça resssemble souvent à ça...

mercredi 11 juillet 2012

Baptisé !

Pour réunir famille et amis, quelque soit leurs croyances ou leurs opinions,

Pour dire merci pour ce grand amour,
Pour offrir à Minidoux parrain et marraine pour l’accompagner,
Pour rappeler notre foi, et demander pardon pour nos manques,
Pour aider un petit être à ouvrir les yeux sur le monde et y prendre sa juste place,
Pour ouvrir un chemin, dans l’amour et la tolérance...

Minidoux a été baptisé samedi dernier ; ce fût l’occasion d’un week-end de fête pour la famille et amis.

Nous avions demandé une dérogation pour que le baptême de notre Fripouille ait lieu hors de la paroisse de notre domicile et n’avons pu rencontrer le prêtre chargé de la célébration que jeudi soir : là nous avons eu la surprise de devoir refaire les petits livrets avec les chants et les textes. Apparemment la paroisse de chez nous prend des libertés avec le « rituel officiel », au grand déplaisir du jeune ministre du culte plus attaché aux traditions. Il a fallu tout réimprimer, sans imprimante !

La célébration dans la petite église de village (où  nous nous sommes mariés il y a pile 6 ans et où Grand Doux a aussi été baptisé) était néanmoins très émouvante. Nous avions choisi les chants que j’ai accompagnés à la guitare, au grand plaisir de Minidoux (qui, ignorant les usages de l’endroit, s’est pas gêné pour applaudir généreusement).  Néanmoins, Mini n’a pas apprécié de devoir être tenu dans les bras pendant les diverses étapes du rituel, au lieu de pouvoir jouer avec l’eau du baptistère… Il n’a pas pleuré lors de l’aspersion et avait même l’air plutôt content de se faire rafraichir ainsi !

La suite de la fête a eu lieu chez mes parents. Point de magnifique buffet, nous avions préparé, à la dernière minute, des grosses salades ainsi que des cakes salés. Le dimanche, nous nous sommes tous régalés de grillades avant de finir par une délicieuse pièce montée (Minidoux en a pris plus que sa part !). Un ami avait lui aussi apporté sa guitare et nous a enchanté avec son répertoire de chansons françaises.  Les enfants se sont bien amusés et Grand Doux a été charmant, bien que ça ne devait pas être facile de voir son petit frère roi de la fête…

La "tente de réception", un petit investissement bien utile...

Délicieux, bien que le "thème biberon" ne colle pas à un bébé allaité...
sachets de dragées en tissus vichy vert et ruban organdi
Des petits dragées (Merci Anne !)


Même si nous nous y sommes pris très tard pour la préparation, c’était vraiment un baptême très réussi, et je pense que tout le monde a passé de bons moments. De quoi presque donner l’envie d’agrandir encore la famille !

vendredi 29 juin 2012

Une mémoire qui fonctionne est une mémoire organisée

Quels sont les secrets d’une bonne mémoire ? Lorsque nous étions écoliers, nombreux sont ceux d’entre nous qui ont eu l’impression que certains camarades assimilaient tout sans problème alors que d’autres avaient des mémoires de poissons rouges… De plus, parents et professeurs nous ont parfois inculqué que la mémoire était un don, que la nature nous octroierait plus ou moins généreusement.
Pourtant, un article du professeur de psychologie cognitive Alain Lieury paru dans le  journal des Professionnels de l’Enfance de septembre 2010, (et généreusement transmis par Madame Sioux) permet d’éclairer notre lanterne : et si avoir une bonne mémoire, cela voudrait simplement dire être un as du rangement mental ?

M. Lieury rappelle que notre  mémoire fonctionne suivant deux grands systèmes :

-la mémoire à court terme qui s’efface au bout de 2 secondes,  comparable à la mémoire vive d’un ordinateur, quelque soit l’individu, il semble qu’elle soit limité à environ 7 éléments

-La mémoire à long terme  : selon Wikipedia, elle "lorsqu'une information contenue dans la mémoire de travail y est entreposée via un processus de répétition". Contrairement à la mémoire à court terme, les chercheurs n’ont pas encore trouvé ses limites.

M. Lieury nous fait remarquer que nous peinons à retenir des mots longs, en particulier s’ils appartiennent à une langue étrangère. Selon lui, il faut imaginer la mémoire à court terme comme un fichier de bibliothèque qui contiendrait 7 cases. « Car, ce qui est paradoxal dans la mémoire, c’est de constater que le rappel est d’environ de 7 pour des unités familières (mots, petites phrases de type sujet/verbe /complément, proverbes connus..), mais qu’à l’inverse la capacité de rappel chute lorsque les éléments ne sont pas coutumiers. Ainsi, pour des élèves de 5ème, le rappel est très bon (7) pour des mots très usuels comme tortue, poupée, citrouille : encore bon (5 ½) pour des mots faciles de la classe de 6ème comme Chine, César, Antiquité ; mais seulement de moitié pour des mots difficiles ou inconnus comme xénophobie, volute, antéfixe… Dans ce cas, les cases ne récupèrent que des fichiers connus, les syllabes (qui sont en mémoire lexicale ou phonologique.
Ainsi, plus on a de connaissances en mémoire à long terme et plus la capacité de rappel est grande, parce que l’information est récupérée plus vite et de façon plus globale ».

En particulier, plus les enfants sont jeunes, moins ils peuvent se rappeler de mots : par exemple, le mot «xénophobie » (XE_NO-PHO-BIE) occupe déjà plus de la moitié de leur fichier. Avec les 9 syllabes « anticonstitutionnellement », c’est la surcharge assurée ! 4exercice est encore plus difficile si les mots sont étrangers car on ne dispose pas dans notre mémoire phonologique d’équivalent aux syllabes étrangères.


Alors oui, nous ne sommes pas égaux devant la mémoire : si tout le monde bénéficie  à peu près du même fichier de bibliothèque, certains en tirent parti mieux que d’autres. Chez eux l’espace est optimisé : ils ont appris à plier les choses de façon à en faire rentrer un maximum dans chaque case. Le secret est donc de savoir faire des paquets de connaissances. Pour une expérience, des chercheurs présentent à des étudiant une liste de 120 mots, organisée en famille sémantiques (animaux, plantes…) et en plusieurs niveaux de catégorie (animaux familiers, animaux d’Afrique…). Pour ne pas saturer la mémoire à court terme, le nobmre de mots à chaque niveau ne dépasse pas 4 . Les résultats sont sans appel : 70 mots sont ainsi retenus, contre une vingtaine dans le groupe témoin qui n’avait qu’une liste non hiérarchisée. Cependant, cette technique est beaucoup moins efficace pour les élèves du primaire, tout simplement parce que ces derniers n’ont pas encore de connaissances générales suffisantes pour pouvoir penser en catégories !


En donnant les outils et connaissances pour « penser le monde », on donne alors aussi les clés d’une bonne mémoire. J’en retiens notamment, si j’ai bien compris le truc, qu’en aidant les élèves à catégoriser et organiser, on facilite leur mémorisation. Sans doute le mind-mapping( ou carte mentale), qui permet d’organiser les connaissances de façon visuelle facilite ces apprentissages. Vive aussi les exercices qui permettent de trouver les points communs entre les choses, par exemple comme ceux proposés pour le plus petits par l'imagier catego...
En outre, si organiser l’information est primordial pour une bonne mémorisation, faut-il encore que cette information ne soit pas pléthorique. Les chercheurs ont aussi remarqué que donner trop d’informations en espérant que les élèves en retiennent au moins quelques unes est contreproductif. Des essais ont été faits avec des cartes de géographie contenant un nombre croissant d’information : les cartes les moins chargées permettent un meilleur rappel. Je m’en souviendrai si un jour je reprends un classe de « grands », car j’ai une tendance naturelle à multiplier les informations.  Pour moi, l’éclairage de la psychologie cognitive n’empêche pas sans doute de prendre en compte chaque élève en lui offrant des leçons adaptées à ses intérêts et à l’état réel de ses connaissances : c’est la fameuse pédagogie différenciée (dont on rabattait mes oreilles à l'IUFM).
En résumé, j’ai bien aimé cet article qui nous permet de comprendre que plus on en sait, plus il devient facile d’apprendre.  Pour moi, cela aide aussi à expliquer le fait que lorsque nous aimons un sujet,  nous retenons facilement ce qui se rapporte à lui puisque l’élément nouveau fait écho aux nombreuses choses que nous savons déjà. Reste à enclencher la motivation !

lundi 25 juin 2012

Des vacances, et un anniversaire oublié !

La Souricette a été absente de la toile toute la semaine dernière. En effet, nous avons profité de mon congé parental finissant pour partir une semaine à la mer, hors saison.
Comme tous les enfants du monde, les Doux ont passé des heures à jouer dans le sable. Ce qui est finalement rare dans le Golfe du Lion, l’eau était chaude et même Minidoux a pu profiter des joies de la baignade.

bébé à la plage

enfants jouant dans le sable
Le jeu qui captive

 Nous les parents avons vérifié qu’il n’est vraiment pas évident de vivre à quatre dans un studio de 30m², même si ça été un vrai plaisir de voir que leur complicité fraternelle grandir de jour en jour…
Après avoir descendu les Doux à la plage/ remonté les Doux/ donné à manger aux Doux/ occupé les Doux/ rincé les Doux/ couché (beaucoup trop tard) les Doux, pendant 6 jours, nous sommes remontés vers Lyon pour fêter le départ à la retraite d’un ami. Et bien sûr, nous avons vérifié que garder/occuper des enfants 3h30 dans un restaurant bondé, ce n’est pas non plus de la tarte…

En bref, avec cette semaine palpitante, mais épuisante, l’anniversaire de mon blog est passé à la trappe ! Et oui, vendredi dernier « les billets composites » ont fêté leur 1 an. J’y ai publié 68 articles, en essayant de tenir le rythme d’au moins un par semaine, c’est peu par rapport à la majorité des blogueurs mais cela me convient parfaitement. Le blog a été visité un peu plus de 12000 fois : son audience reste bien modeste, même si elle progresse régulièrement (je n’ai rien contre le fait que ceux qui apprécient le blog y amènent leurs copains).
Sur le plan personnel, j’ai beaucoup apprécié de pouvoir partager mes lectures et mes réflexions, ce qui n’est pas toujours évident « in real life ». En particulier, ma participation à ce séminaire virtuel que sont les « Vendredis intellos » m’a vraiment permis d’apprendre énormément de choses. Assez bizarrement, je remarque qu’il m’est devenu plus facile de m’exprimer dans la vie de tous les jours, et je dirai que cette aventure m’a aidée à prendre davantage confiance en moi.


J’en profite pour dire un grand merci, à tous ceux qui viennent faire un tour ici, de temps en temps ou régulièrement. Pour ceux qui commentent, sachez que j’adore lire vos messages, que je consulte le plus souvent sur mon portable et auxquels j’essaye de toujours répondre. J’aurais aimé vous gâter avec un petit concours, malheureusement, je me suis laissée prendre par le temps (je me rattrape dès que possible, promis !). Merci aussi à celles qui me suivent sur Hellocoton, Facebook ou Twitter, nos échanges sont toujours un plaisir.


Comme Minidoux, le blog n’est plus tout à fait un bébé. A moi de creuser son petit chemin, tranquillement, patiemment (obstinément ?), malgré la reprise du travail, avec de nouveaux articles et un nouveau design (si, si, je le ferai, dès que j’aurais le temps car le baptême de Mini approcha à grand pas…). En attendant cela, je vous donne rendez-vous à la fin de la semaine pour les Vendredis intellos.

mardi 12 juin 2012

Le "terribeul one" existe ! (et il habite ici)

J’aurais du me méfier, ou du moins me douter de quelque chose : Minidoux a commencé à ramper le jour de ses 6 mois, et a fait ses premiers pas à 10. Au début, on le trouvait plutôt raisonnable, ce Minidoux qui esquissait ses premiers pas. Mais l’expérience aidant, bébé a pris de l’assurance et ses explorations font pas mal de dégâts. « Curieux de tout ? C'est que tout va bien » ai-je lu ici ou . A la maison, les enfants ont pas mal de liberté, on se contente de mettre hors de portée les objets interdits, et l’aîné n’a jamais rien abimé. N’empêche que je commence à prier pour qu’à 15 mois, Minidoux soit déjà à l’apogée de sa période touche-à-tout (sinon,  il va falloir penser à revoir nos contrats d’assurance)

Histoire que vous mesuriez à quel point la vie à la maison devient sport, je vous livre un florilège des derniers exploits en date :
-          Bris d’un chargeur de téléphone, et de bibelots divers (au moins, ça fait de la place)
-          Entrer tout habillé dans la baignoire de son frère
-          Se servir du caisson de basse de la chaîne hifi comme d’une boîte à forme
-          Ouvrir la poubelle et goûter à son contenu...
-          Escalader la cuisinière (flippant, heureusement que nous arrivons à la saison des repas froids)
-          Arrachage de la touche entrée de l’ordinateur puisque Minidoux voue une passion sans borne à l'informatique
-          Jouer du violon, avec un tuteur à plante verte en guise d’archet !
-          Découper de l’ail, avec un épluche-légume chipé dans le lave-vaisselle
-          Poser des jouets dans le lave-vaisselle, des Playmobils dans le sac de linge sale…
-          Déchirer un deux livres de la bibliothèque, dont un gros cartonné (et en principe "baby-proof")
-          Mettre allégrement des grands coups de pelle dans les semis de fleurs
-          Se mettre debout sur une chaise de la cuisine et y danser… Lecteur, tu peux frémir en imaginant tout ce qu’un bambin de 80cm peut atteindre monté sur une chaise !

un bébé escalade un grillage billets composites flo la souricette
Un talent certain pour l'escalade

A le voir faire, je suis partagée entre le rire et l’agacement, la fierté de le voir déjà si vif et débrouillard et la fatigue de devoir répéter, ranger et nettoyer. D’autant plus que Minidoux, pour l’instant, n’a pas grand-chose à faire de nos « non» et « stop » et finit par piquer une belle colère s’il se sent trop contrarié.  Evidemment, notre terribeul one n’éprouve qu’un intérêt limité pour les jouets « de son âge », et je me dis qu’il va falloir que je me creuse un peu la tête pour lui trouver des activités qui l’empêcheront de dévaster l’appartement, ou de finir aux urgences !

vendredi 8 juin 2012

Magg, bloggueuse illustratrice (parce qu’il en faut du courage pour être mère)

Connaissez-vous Mère Courage ? C’est grâce à ses illustrations que depuis 6 mois le blog collectif des Vendredis intellos s’est doté d’un joli look vert et gris, reconnaissable entre tous. En plus de ça, Magg a aussi un blog "Mère Courage" où elle croque son quotidien de jeune maman.
Ben oui, on ne le dit pas assez, être maman c’est aussi mobiliser tout son courage pour affronter avec le maximum de bonne humeur les nuits pourries et notre chez-soi saccagé redécoré par des inventifs petits bouts, sans parler des affres de la « conciliation » entre famille et travail. C’est de tout ces tracas que depuis presqu’un an,  Magg tire son inspiration pour nous raconter, plusieurs fois par semaine, une anecdote sous forme d’une planche. Je souris souvent en découvrant son travail car mon quotidien ressemble beaucoup au sien.
un bébé met un i phone dans une tasse de café illustration de Magg mère Courage
Très Minidoux-like comme truc...
J’aime bien aussi le caractère épuré de ses dessins, et leur tendre ironie. Les seules couleurs utilisées sur le blog sont le bleu et le rose. Pour info, si Mère Courage porte du rose, Père courage du bleu et le petit garçon parfois du rose ou parfois du bleu, c'est parce que Magg déteste l’idée de faire porter uniquement du bleu aux petits garçons, et seulement du rose aux petites filles.
Par ailleurs, Magg a  la bonne idée de nous faire découvrir chaque semaine "l'animé du mercredi" en partageant une courte vidéo d'animation adaptée aux jeunes enfants (inutile de dire que c'est la rubrique préférée de mes Doux).
une maman tente de jouer de la guitare pour son bébé, Mère Courage
On s'accorde...
Magg a également ouvert son  site pro Artonoma. Et la bonne nouvelle, c’est qu’elle propose de réaliser spécialement pour vous tout type d’illustrations (flyer, affiches, faire-part…) en vous offrant  la possibilité d’avoir pour soi des illustrations aussi chouettes que celles des Vendredis Intellos !
Pour ceux qui ne la connaîtraient pas encore , allez vite faire un tour sur le blog de Mère Courage et son site Artonoma, vous ne serez pas déçus !

vendredi 1 juin 2012

Modèles féminins : Ellana Caldin, marchombre

Ce mois ci, place à un modèle féminin "de papier", une sacré bonne femme née sous la plume du regretté Pierre Bottero, j’ai nommé la grande Ellana Caldin.

Ellana, croquée par Jean-Louis Thouard

Dans un monde parallèle, Ellana, une fillette de cinq ans, est la seule rescapée d'une attaque d'un convoi de colons. Elle est recueillie par des "petits", pères adoptifs dont l'insouciance lui permet de vivre une enfance libre et aventureuse dans un pays isolé. Adolescente, Ellana décide de partir à la recherche de ses origines. Dans le pays violent de Gwendalavir, où règnent monstres et loi du plus fort, sa débrouillardise, son culot et surtout sa formidable agilité attirent vite l'attention de Sayanel et Jilano, maîtres "marchombres".

Etre marchombre en Gwendalavir c'est suivre une voie comparable à celle des budō japonais. Un marchombre est à la fois un acrobate, combattant, athlète et poète, Individualiste, il chérit sa liberté et reconnait seulement (et encore !) l'autorité de sa guilde :

« 10 rêves pour un marchombre:

Se glisser derrière l’ombre de la lune.
Rêver le vent.
Chevaucher la brume.
Découvrir la frontière absolue.
La franchir.
D’une phrase, lier la Terre aux étoiles.
Danser sur ce lien.
Capter la lumière.
Vivre l’ombre. »
Tendre vers l’harmonie. Toujours. "(Tiré de Ellana)
 
Pendant trois ans remplis d'émotions, de combats et de diverses péripéties dans le rude monde alavirien, Ellana suit l'enseignement de Jilano...
La brillante Ellana vole comme une flèche sur la voie des marchombres, alors que d'autres se contentent d'y ramper. Très vite, elle soutient la comparaison avec la mythique Ellundril Chariakin, marchombre qui chevauchait la brume et que la mort elle même ne put rattraper. Ellana, si douée et instransigeante, ne manque pas de se faire de sérieux ennemis. D'autant plus qu'elle pourrait bien être être concernée de près par une ancienne prophétie...
 
Même si ce ne sont pas des lectures très intellectuelles, j'adore dévorer de gros romans de fantasy et Ellana est mon personnage préféré. On la retrouve dans les trilogies de la Quête et des Mondes d’Ewilan, et du Pacte des marchombres.  Ellana est bien loin des stéréotypes féminins : farouchement indépendante, culottée, insolente et rebelle, elle ne s'embarrasse pas des conventions :

« - Quel âge as-tu ?
- 20 ans, mentit Ellana. Et toi ?
Le Marchombre tressaillit.
- Près du double. Suffisamment pour que tu me montre davantage de respect. Par exemple en me vouvoyant. Tu as compris ?
- Que tu avais 40 ans ? Oui. Le calcul n'était pas difficile. »
(tiré de Ellana/ L’envol)
 
Je trouve également intéressant qu’Ellana ne considère pas sa féminité comme un atout ou un handicap. Il est vrai qu'en Gwendalavir le sexisme n’a guère de place et on admet sans difficulté qu’une femme puisse être chargée de la protection d’un convoi… Ellana a un indéniable goût pour la bagarre, c’est très amusant de la voir rosser les nombreux malotrus bernés par sa jeunesse et son joli physique. Son caractère bien trempé n'empêche pas la jeune femme de tomber amoureuse et de devenir mère (dans un chapitre, elle remet d'ailleurs vertement à sa place un ami qui lui ordonne de se reposer durant sa grossesse...).

Pierre Bottero écrivait d'abord pour les adolescents et je pense qu'en bon prof des écoles il essayait de transmettre des valeurs d'égalité en proposant des personnages s'écartant des stéréotypes sexuels ou ethniques. En particulier, Ellana peut donner envie aux jeunes filles de s'intéresser aux arts martiaux (l'auteur expliquait comment l'aikido influençait sa façon d'écrire des scènes de combats) et plus globalement de ne pas se cantonner à des rôles passifs :

"Les journées qui s'écoulent, les gens que tu rencontres, les expériences auxquelles tu es confrontée forment ce qu'on appelle une vie. Ta vie. Et des vies, Lahira, tu n'en vivras qu'une. C'est à toi de la prendre en main, de lui donner les couleurs que tu aimes et la direction dont tu rêves. A toi et à personne d'autre." (tiré de Ellana, l'Envol)


J'espère réussir à vous donner envie de découvrir ces romans si vous ne les connaissiez pas encore (ils sont même réédités en livre de poche "adultes" histoire de garder une contenance dans le métro) . Ce qui est également chouette, c'est que l'univers de Bottero est un "multivers" composé de monde très différents ; si on peut lire chaque trilogie indépendamment, le tout forme un ensemble cohérent. L'auteur étant décédé accidentellement en 2009, nous ne connaîtrons jamais le dénouement des "âmes croisées" où la jeune Nawel promettait aussi d'être un personnage passionnant...  L'imagination de Pierre Bottero, son humour, sa sincérité et son écriture unique manquent à ses lecteurs :

La douleur infinie de celui qui reste
Comme un pâle reflet de l'infini voyage
Qui attend celui qui part. (Poème marchombre)