vendredi 30 mars 2012

Vendredis intellos : un enfant, une chambre ?


Avec l'arrivée des beaux jours, difficile de ne pas penser à mon rêve de quitter l'appartement pour une maison avec jardin. Mais dans la quête de la maison idéale et néanmoins abordable, je me rends compte que M. Doux et moi avons des conceptions bien différentes sur le nombre de pièces nécessaires pour loger les enfants. Fille unique, j’ai tendance à penser que les Doux se sentiraient moins seuls dans la même pièce alors que ma moitié garde des souvenirs mitigés de la chambre partagée avec son frère.


C'est donc avec intérêt que j'ai découvert dans le
Journal des professionnels de la petite enfance,un article écrit par la sociologue Mme Sylvie Cadolle intitulé "une chambre pour lui tout seul !".
« Malgré l'accroissement inquiétant du prix du logement (en  location comme en accès à la propriété), en région parisienne et dans les grandes villes, on peut observer que le fait qu'un enfant ait sa chambre constitue aujourd'hui un impératif pour la plupart des familles…. Attendre un enfant implique souvent qu'un couple ou une famille déménage pour s'agrandir. Élever plusieurs enfants dans la même chambre, ou pire n'offrir qu'un « coin » à son enfant, fût-il bébé, semble aujourd'hui insatisfaisant et ne pouvant constituer qu'une solution provisoire, faute de mieux. »

 Mme Cadolle est pour le moins critique envers la tendance actuelle à vouloir que tous les enfants d’une même famille puissent disposer d’une pièce réservée :

Cette chambre enfantine, plus qu’un besoin, est en fait la manifestation de la place centrale qu’occupe l’enfant dans la société.  Dans la majeure partie du monde, et chez nous jusqu’à récemment, les enfants dormaient là où ils le pouvaient. La prescription de faire dormir l’enfant isolément, issue des moralistes, médecins et psychologues,  s’est diffusée au 20° siècle, des classes dominantes jusqu’aux milieux défavorisés.

Mais dans cette chambre décorée en rose ou en bleu remplie de jouets « sexuée » et de meubles couteux, (ce qui participe d’ailleurs à la construction des stéréotypes garçons/ filles), l’enfant est seul. Il a peur et peine souvent à s’endormir. Sa chambre individuelle, plus tard envahie par l’ordinateur et la console de jeux, coupe ses relations avec le reste de la famille.

Mais si les parents plébiscitent la chambre individuelle, c’est pour favoriser l’autonomie. Mme cadolle explique que l’autonomie est aujourd’hui la qualité la plus prisée par les parents, loin devant l’obéissance plébiscitée avant les années 1970. Or, l’accès à l’autonomie est un chemin que l’enfant parcourt progressivement, cet accès se vit de l’intérieur et ne peut être imposé par les parents. Comme on le dit parfois, « pour se détacher, il faut d’abord avoir été bien attaché »….
Photo Perludi

Mme Cadolle termine son plaidoyer pour le partage de chambre par des arguments plutôt convaincants : « Nous individualisons nos enfants, les dispensant de tout ce que le partage d’une chambre peut apporter d’adaptation à autrui de gaieté et de chaleur. Nous pensons qu’avoir une chambre à eux dans leur petite enfance est la condition du développement de leur autonomie. Ilse trouve que seuls dans leur chambre ils ont moins d’occasions d’apprendre à être généreux, à tenir compte d’autrui à partager. Nous ne devons pas oublier que l’autonomie de l’enfant ne se décrète pas mais se construit progressivement au fur et à mesure qu’ils comprennent la nécessité des règles posées par les adultes »

C’est vrai que lorsqu’on attend son premier enfant, on est conditionné (ah, les magasines de parents…) à penser que notre premier devoir de parents est de prévoir une belle chambre pour bébé. Pourtant, Grand Doux n’a mis les pieds dans sa chambre qu’après ses 6 mois et, le concept de chambre individuelle n’est qu’une froide abstraction pour Minidoux le conodonte. Disons le tout net, posséder une chambre ne fait de toute évidence pas partie des besoins essentiels des bébés. Sans compter que la salle de jeu préférée de mes Doux demeure notre salon !

J’ai trouvé l’article de Mme cadolle original et bien au fait des besoins réels des enfants, mais peut-être insuffisamment nuancé. Je crois, que dans la mesure de nos moyens financiers, il importe de prendre en compte l’âge et la personnalité des enfants. Si de jeunes enfants apprécieront de dormir avec parents et frères et sœurs, des enfants plus grands pourront souffrir d’être forcés à partager leur chambre dans des disputes incessantes. Je crois que si c’était le cas de mes Doux, nous tenterions au moins de partager la chambre, en mettant une cloison amovible, ou une armoire « séparatrice ».

Dormir a plusieurs dans la même chambre est plus convivial, mais c’est vrai que les parents seront peut-être gênés par les inévitables chahuts et le fait que les enfants se réveilleront plus facilement mutuellement. N’ignorons pas que la chambre partagée génère sans doute plus de travail « éducatif » pour les parents...

Il n’est pas comparable de partager une jolie chambre bien exposés de 20m² ou une sombre pièce de 9m². Or, les nouvelles constructions, appliquant peut-être le principe « un enfant, une chambre » ont tendance à avoir des chambres de plus en plus petites. Ces chambrettes sont-elles conçues pour plusieurs enfants? J'en doute...

Et puis, j’imagine que quand les enfants grandissent et deviennent adolescents, il est nécessaire de leur fournir, sinon une chambre, au moins un petit coin leur permettant de s’isoler. Je ne connais pas grand chose aux familles nombreuses, mais je pense aussi qu’il est bon de pouvoir se retrouver seul lorsqu’on a passé la journée en collectivité, dans des salles de classe parfois ridiculement petites.

Malgré ces petites réserves, je trouve que ce petit article fournit une bonne base de réflexion. Lorsque nos moyens nous le permettent, il n’est pas innocent sur le plan éducatif de faire le choix de chambres individuelles ou d’une chambre partagée.  En outre, est-il pertinent d'offrir une chambre à chaque enfant, si cela nous conduit à multiplier les heures de travail pour payer un lourd crédit et passer moins de temps avec eux ?
Pour conclure, des amis souhaitaient offrir une chambre à chacun de leurs deux enfants, en renonçant à leur chambre parentale : les bambins malins, invités à choisir « leur » chambre ont répondu en chœur « une chambre pour tous les deux, et une salle de jeu ! »

jeudi 22 mars 2012

Le criquet : Leur premier ciné

Petit cadeau offert par notre commune, Grand Doux, son meilleur copain et moi, avons profité hier d’une séance de cinéma. Même Minidoux, 1 an a été de la partie, une conjonctivite l’ayant au dernier moment « évincé » de la garderie.

Dès 9h30, un bus est venu chercher devant l’école enfants et parents, ce qui pour les petits bouts était déjà un évènement en soi. Les ceintures enfin bouclées, nous nous sommes laissés conduire jusqu’à «Mon ciné» pour la première séance de cinéma de ces messieurs.  J’étais un peu inquiète de la réaction de Minidoux qui, il faut bien avouer, est encore bien jeune pour ce genre d’activité.  Notre public remuant et bruyant a bien été accueilli sur place, et nous avons apprécié que les lumières de la salle s’éteignent tout doucement afin que ceux qui auraient peur du noir aient le temps de s’habituer à l’obscurité.

Le film au programme était Le Criquet de Zdenek Miler, en fait une série de 7 petits dessins animés tchèques réalisés dans les années 1970. Nous avons découvert les aventures sans paroles d’un petit criquet violoniste gentil, gaffeur et facétieux. Jamais le criquet ne se sépare de son instrument : c’est vraiment amusant de voir comme il se sort de situations toutes plus farfelues les unes que les autres au moyen de son violon. L’animation à l’ancienne est soignée, les scénarios plutôt originaux, et surtout la musique est omniprésente !  Bien évidemment, en tant que violoniste amateur, j’ai adoré regarder un dessin animé où le violon occupe une telle place. Je trouve aussi que ce programme est bien adapté à de jeunes enfants,  ces histoires d’animaux sont courtes et assez faciles à saisir, les images jolies et le montage pas trop rapide. Même Minidoux a regardé une bonne partie des épisodes, dansant debout sur son rehausseur au son des petites musiques, avant de s’endormir dans mes bras (merci l’allaitement ;))


Personnellement, je préfère emmener les petits enfants voir de tels films plutôt que des grosses productions comme celle de Pixar ou Dreamworks : bien souvent les scénarios sont incompréhensibles pour les petits (sans parler des constants « clins d’œil » aux adultes) et le rythme visuel fatigants. J’adore pourtant les films comme Monstres et compagnie ou Toy story, mais je trouve qu’ils s’adressent davantage à des enfants de 8 ou 9 ans et aux parents.  

Les enfants, eux, étaient très contents de leur sortie (même si Grand Doux m’a quand même avoué préférer « Tracteur Tom », on ne se refait pas…). Depuis hier, les deux grands n’arrêtent pas de nous réclamer une nouvelle séance. Je pense que ce sera bientôt chose faite : Mon ciné (Saint Martin d'Hères) organise la semaine prochaine, « trois petits pas au cinéma », festival de films pour tout- petits… (que les grenoblois se le disent).  Ce premier ciné des Doux inaugure sans doute une grande série !

vendredi 16 mars 2012

« Que vous êtes joli, que vous me semblez beau ! » : de l'usage du compliment (vendredis intellos)

User de compliments pour obtenir ce que l’on souhaite, comme le rusé renard de la fable de La Fontaine, peut sembler un moyen inoffensif et efficace d’orienter le comportement des enfants. Hélas,  Thomas Gordon, dans  Eduquer sans punir démontre qu’il n’en est rien. En effet, le compliment s’assimile à une récompense, pratique dont  l’efficacité éducative est douteuse (vous pouvez aller voir ici le billet de Home sweet Môme sur ce sujet).
Pour Thomas Gordon, lorsque les parents ou enseignants complimentent un enfant, ils ne recherchent pas son bien être, mais visent à modifier leur comportement. Par exemple, si je félicite mon fils pour la moindre production scolaire, je poursuis le but de l’amélioration de ses performances. Mais Grand Doux, pas idiot, percevra vite mon manque de sincérité si je fais mine de m’extasier devant ses exercices de graphisme…  
En outre, si je dis à un groupe-classe, « vous vous êtes bien tenus aujourd’hui », je sous-entends qu’il n’en est pas de même les autres jours : le compliment s’avère être un reproche déguisé.  J’ai d’ailleurs souvent constaté à mes dépens que ce genre de remarque, que j’avais  pourtant appris à l’IUFM, ne fonctionnait pas. En fait, selon Gordon « souvent manipulateur, le compliment  réflete un désir indirect et inexprimé de façonner ou de contrôler le comportement inacceptable de l’enfant en mettant un relief un comportement acceptable».  Pas étonnant que l’enfant y réagisse souvent violemment ( qui n’a pas connu un échange comme celui-ci  avec ses propres parents : « Tu es bien coiffée aujourd’hui » « Ben, merci pour les autres jours »).

La personne à qui on fait un compliment aura tendance à le rejeter si ce dernier ne correspond pas à sa propre évaluation. Par exemple si je dis à un enfant « le texte que tu as écrit est merveilleux», l’élève insatisfait de son travail aura l’impression que l’adulte ne l’écoute pas et nie ses sentiments. Personnellement, en ex-bonne élève, ce type de compliment m’a toujours agacé, car il ne réussit qu’à me donner le sentiment que l’on se fichait de moi, ou à me mettre la pression… En tout cas, je témoigne que ce n’est pas le genre de phrase qui aide à prendre confiance en soi. Au contraire, ce type de compliment inhibe la faculté de jugement : son destinataire est poussé à se comporter à l’aune de ce que les autres pensent de lui, en oubliant au passage ses propres sentiments. Le compliment se révèle infantilisant. Avec le recul, pas sûr que j’aurais entrepris des études doctorales qui m’ont ennuyée et ne m’ont pas menée à grand-chose, sans les éloges de ma famille et de mes professeurs…

Enfin, les compliments attisent la rivalité entre frères et sœurs. Vaallos en a déjà parlé ici  et autant dire que, chez nous,  nous n’avons pas besoin de cela…
Le compliment n’est donc pas si innocent et après avoir lu ce passage de Eduquer sans punir, il y a environ un an et demi, j’ai bien été tentée de jeter les compliments aux orties. Cependant, je me suis rendue compte que ces compliments manquaient au Grand Doux qui me demandait souvent mon avis sur ce qu’il faisait. Pour Gordon, le seul compliment acceptable est d’employer un « message-je», sincère et franc, mettant l’accent sur les propres sentiments de celui qui parle : par exemple, « je suis contente que tu aies nettoyé la table, cela m’épargne beaucoup de travail ».
 Je trouve quand même que la frontière entre admiration et "manipulation"n’est pas si aisée. Tout parent essaie d’influencer les comportements de ses enfants, mais je crois qu’il faut le faire en étant claire sur ses propres objectifs. Lorsque je fais certains compliments au Grand Doux, c’est aussi pour lui montrer une autre image de lui-même, lorsque nous avons  tendance à l’enfermer dans le rôle de l’enfant sensible et coléreux. Là, je ne crois pas être dans la manipulation. Il est sûr que l’objectif n’est pas que de lui exprimer ma seule admiration, comme je pourrais le faire en allant voir un artiste dans sa loge pour lui dire combien j’ai aimé sa prestation. . .
Dans la recherche du compliment qui fait mouche, c’est les conseils de Mmes Faber et Mazlish dans Ecouter pour que les enfants parlent, écouter pour que les enfants parlent qui m’aident le plus.

Selon ces deux auteurs, un compliment efficace comporte deux parties :
"- l’adulte décrit de façon admirative ce qu’il voit ou ce qu’il ressent
-          Après avoir entendu la description, l’enfant est alors capable de se faire un compliment à lui-même"
BD extraite d'Ecouter pour que les enfants parlent

Formulé de cette façon, un compliment va aider l’enfant à prendre conscience avec plaisir de ses capacités : il découvre qu’il peut ranger ses affaires, faire plaisir à quelqu’un, captiver un auditoire…  En quelque sorte, il remplit ses bagages d’émotions positives dans lesquelles il pourra puiser dans les moments plus difficiles. Pour les adultes, cela demande plus d’énergie que de lâcher un « Merveilleux mon chéri ! ». Avec la technique défendue dans « écouter pour que les enfants parlent », il faut faire sérieux efforts pour observer le comportement de l’enfant et décrire à la fois ses côtés positifs et les sentiments procurés. Il est également possible de donner à l’enfant l’adjectif qui résume son comportement.
BD écouter pour que les enfants parlent, Faber et Mazlish, compliment résumé en un mot



Chez nous, il faut bien avouer que nous avons l’habitude de d’abord voir ce qui ne va pas, et nous n’avons pas tendance au compliment facile. Le problème est aussi que, même en étant convaincue du bien fondé des approches types Faber et Mazlish, j’ai bien du mal à changer mes réflexes. Bon, comme le soulignent les auteurs, la communication n’est pas notre langue maternelle, nous la parlerons toujours avec un accent. Cette semaine, j’ai donc tenté de formuler autrement mes compliments au Grand Doux :
-          Samedi dernier, lorsque ton frère s’est cogné la tête contre la porte de l’ascenseur, tu as ramassé ses affaires pour que Papa et Maman puissent le soigner, c’est ce que j’appelle « avoir les bons réflexes»

-          La maîtresse a dit que tu ne te mettais jamais en colère en classe, même lorsque tu ne réussissais pas un travail comme tu l’aurais souhaité, c’est ce que j’appelle être maître de soi

-          Lorsque tu as vu que la cuisine était sale (euphémisme…), tu as proposé de toi-même de passer l’aspirateur, c’est ce que j’appelle savoir rendre service.

Voilà, je pense que Grand Doux apprécie qu’on s’adresse à lui de cette façon, même si pour l’instant, je ne l’ai pas encore entendu se formuler ses propres compliments.


Dans Parler pour que les enfants apprennent, je retiens aussi la phrase «soyez le coffre à trésor de leurs bons coups». Lorsqu’un enfant rencontre une difficulté, il est constructif de lui rappeler ses réussites de façon précise pour l’aider à reprendre confiance en lui. Je crois que je vais tenir un petit répertoire de ses « bons coups » qui nous laissent admiratifs ou tout simplement reconnaissants, pour lui relire dans les moments difficiles et l’aider à se dégager de l’image de l’enfant « à fleur de peau » que nous avons trop tendance à lui coller. Développer l’estime de soi demeure quand même un sacré défi, vous ne trouvez pas ?



PS : Je viens de voir que cette semaine, Maybeegreen a écrit un trés intéressant billet sur les processus d'apprentissage,  où elle rappelle trés justement les risques liés à l'habitude de féliciter nos  écoliers pour leurs résultats : je vous invite à lire ses réflexions par ici.

vendredi 9 mars 2012

366 jours d’amour

Aujourd’hui, depuis 17h29, cela fait un an que Minidoux est arrivé parmi nous, petite chose gluante posée sur ma poitrine.
Une année qui sépare le nouveau-né du bambin qui marche et dit déjà ses premiers mots « au ‘voir, au’ voir ».  Une année de soins et d’amour, une année de progrès, de pleurs, de câlins, de tétées et de rires. Une année pour apprendre à se connaître et découvrir la vie à quatre.
De la crevette...
... au bambin qui profite d'un "grand nettoyage" pour visiter le frigo

C’est merveilleux de le voir grandir si vite et d’avoir pu rester à ses côtés pendant tous ces jours.
Aujourd’hui,  le petit bonhomme multiplie les expériences :

-          Il souhaite manger seul et voue un culte aux petites gourdes de compotes. Lundi et mardi, ses deux premières dents sont enfin sorties !

-          Il adore la patouille (surtout dans les pots de fleurs), les petits personnages, les téléphones portables

-          Il parvient de mieux en mieux à jouer à la boîte à forme, même s’il préfère encore ouvrir le couvercle pour déposer les formes à l’intérieur d’un air triomphant (pas si bête le Minidoux)

-          Il grimpe déjà, tout fier, sur les petits agrès de sa séance de baby gym

-          Il  sait boire à la paille (mais pas au bib’ !)  mais aussi souffler dans un tuyeau pour faire des bulles à la piscine.

-          Il montre les images des livres avec son petit index en disant « teu, teu, teu ? ». Je crois qu’en langage Minidoux,  cela veut dire « qu’est ce que c’est ? » alors que « teu, teu, teuEUH ! » veut dire « regarde ça ! », mais mon bébé n’était pas livré avec son traducteur intégré….

-          Il grimpe partout : escaliers, chaises, toboggans, bacs de livres de la bibliothèque municipale… (ça fait très peur, mais en même temps, Minidoux sait rester prudent)

-          A la question rituelle du coucou/caché « elle est où maman ?», il répond « elléa, elléa » et ça me scie !

-          Il vous offre des gâteaux mâchouillés avec un sourire craquant


Vous l’avez compris, je suis dingue de mon Minidoux. Je lui souhaite, avec mille bisous, un très bon anniversaire avec tout ce qu’il y a de meilleur dans la vie !

mercredi 7 mars 2012

Mon premier tag !



Ces jours ci, je ne suis pas trop disponible pour blogguer. Il y a déjà une semaine que Mère Blabla m'a taguée sans que je trouve un moment pour rédiger mon billet. Hier c'était au tour de Muuuum de me refiler le fameux tag des 11. Merci à elles d'avoir pensé à moi !
Je m'exécute :

Tag des 11

1) Vous devez publier les règles
2) Chaque personne doit écrire 11 choses à propos d’elle
3) Répondre aux 11 questions puis créer 11 nouvelles questions pour les personnes tagguées
4) Vous devez choisir 11 personnes et mettre un lien de leurs blogs sur votre post.
5) Rendez-vous sur leurs blogs afin de leur dire qu’ils ou elles ont été taggué(e)s
6) Ne faites aucun tag sans les prévenir
7) Vous devez obligatoirement tagguer 11 personnes

11 choses sur moi :
  1. Je  peux pas démarrer une journée sans un bol de café au lait 2.       Je flippe à l’idée de reprendre le boulot, avec un nouveau poste à la clé. 3.       Je pratique un peu d’aikido 4.       Je suis inscrite dans plusieurs bibliothèques et je rapporte réguliérement à la maison des sacs de livre, je suis heureuse lorsque je parviens à en lire les deux tiers. 5.       J’adore la fantasy pour ado, du type Eragon ou Harry Potter 6.       Mon mari et moi avons eu un petit catamaran de sport, que nous avons revendu pour cause d’enfants et de plan d’eau trop éloignés. 7.       Dans une autre vie, j’ai donné des cours de droit bancaire et de droit commercial J’ai des origines vietnamiennes par mon père, mais je connais très peu ce pays 8. Je rêve de passer une semaine au ski 9.Je viens juste de finir Mon enfant ne mange pas de Carlos Gonzales 10. J’ai toujours un immense panier de linge sale dans ma salle de bain alors que la machine tourne tous les jours.
Je réponds aux 11 questions (en fait j'en ai reçu 22, mais je triche en faisant un mélange des questions de mes deux taggueuses)
1. Pour ou contre les doudous? Mes Doux n’ont pas de doudous, mais on a des caisses entières de peluches à la maison… C’est au bébé de décider !
2. Quel est ton blog préféré toutes catégories confondues? Jaddo peut-être…
3. Avec quelle personnalité voudrais tu sortir dans un restaurant réputé (où les paparazzis ne manqueraient pas de vous shooter, donc il faudra assumer!)? Pourquoi pas Mélenchon, je ne suis pas  d’accord avec tout, mais au moins je pense que je ne m’ennuierai pas de la soirée…
4. Chocolat blanc, noir ou au lait? Noir bien sûr
5- Quel est ton chiffre porte bonheur?  Le 8
6- Quel prénom aurais-tu aimé donner à ton enfant mais qui ne faisait pas l’unanimité? Darius ou Eloi
7 Es-tu plutôt chat ou plutôt chien? Je préfère les chiens’ mais si tu me demandes par rapport à ma personnalité, je me sens plus proches des chats)
8- Le bio, pour toi, c’est une mode ou un art de vivre? pourquoi? Manger bio est important pour nous, surtout pour préserver la planète, mais je n’en fais pas une obsession
9- Quel est l’artiste que tu recommanderais aux autres (dans tous les domaines)? J.S Bach
10. Comment as tu rencontré ton mec si tu en as un? Lors d’une descente de l’Ardèche en Canoë,  le frère de ma copine avait animé une colonie de vacances avec le futur M.Doux … Ouh la, ça remonte à loin !
11. Dans la vie t’es minijupe ou jogging? Jogging, et encore, je me réjouis lorsqu’aucun Doux ne vient d’y moucher ou pire…

11 questions pour les suivants :
1/ Scientifique ou littéraire ?
2/ Quel est le nombre d'enfant que tu aimerais avoir ?
3/ Quel est le pays que tu aimerais visiter ?
4/ Quel est le titre du dernier livre que tu as lu ?
5/ Quelle serait l'école dont tu réverais pour tes enfants ?
6/ Quel est ton sport préféré ?
7/ Depuis quand blogues-tu ?
8/ Quelles sont tes ambitions de bloggueur ?
9/ Es-tu plutôt appartement en ville ou grande maison à la campagne ?
10/ Pour quelle cause choisirais-tu de t'engager si tu en avais la possibilité ?
11/ Naouri ou Faber et Mazlish ?
 
Comme le tag a déjà beaucoup tourné, j’ai peiné à trouver des personnes qui ne l’ont pas encore attrapé. J’ai choisi parmi celles et ceux qui ont des blogs intéressants, même si je ne les connais ou commente pas trop (j’espère qu’on ne m’en voudra pas …).  Donc à mon tour je taggue (roulement de tambours) :
 Et voilà, j'espère qu'au moins quelques uns s'en saisiront !
Bon courage et à très bientôt pour un autre (vrai) billet.

La photo illustrant ce billet, trouvée sur Wkipédia,  est de Jean-noël Lafargue. 

vendredi 2 mars 2012

Claire Gibault, une femme chef d'orchestre

Très rares sont les femmes à exercer le métier de chef d’orchestre. Le monde de la musique classique n’admet que peu de femmes en son firmament, et encore moins dans les fonctions prestigieuses de chef d’orchestre. Claire Gibault y est pourtant parvenue, au terme d’un parcours difficile.
Née au Mans dans une famille de musiciens, Claire Gibault plonge très tôt dans la passion de la musique et obtient à 13 ans un premier prix de violon. Adolescente, elle dirige l’orchestre symphonique de la ville avant de rentrer dans la classe de direction d’orchestre du Conservatoire national supérieur de Paris, d’où elle ressort avec différents premiers prix en 1968.
De 1976 à 1983, elle est Directeur musical de l’Orchestre de chambre de Chambéry, puis de 1983 à 1989, assistante de John Eliot Gardiner à l’Orchestre de l’Opéra National de Lyon. En 1995, Claire devient la première femme à diriger l’orchestre de La Scala. Elle dirige ensuite de très nombreuses productions à travers toute l’Europe et l’Amérique du Nord. Elle a aussi été chef d’orchestre adjoint auprès de Claudio Abbado pour le nouvel orchestre Mozart de Bologne de 2004 à 2007.
Faire une telle carrière demande beaucoup de talent et de ténacité car les femmes chefs d’orchestre sont encore mal vues. Le cliché selon lequel ce métier est trop éprouvant physiquement et moralement à la vie dure. De ce fait, les femmes subissent des vexations inimaginables (remarques déplaisantes, fausses notes jouées volontairement pour tester la compétence de la maestro). Dans différentes interviews accordées à la presse, Mme Claire Gibault explique que les femmes n’ont souvent d’autres choix pour tenter de se faire un nom que de diriger des œuvres pour le jeune public ou des pièces contemporaines qui demandent beaucoup de travail et qui seront peu reprises. Choisir sa tenue vestimentaire est également un casse-tête : une tenue trop coquette disqualifiera la femme chef comme une « allumeuse » alors qu’une tenue trop stricte entraînera des reproches sur son manque de féminité. D’ailleurs, alors qu'elle assiste Claudio Abbado à l’opéra de Vienne, dans Pellas et Mélisande de Claude Debussy, Claire se voit écartée de la fosse par l'orchestre qui ne veut pas d'une femme à sa tête. Des années plus tard, au Théâtre du Châtelet, l'Orchestre philharmonique de Radio France refuse à son tour sa direction. Lassée de ce traitement, Claire Girault décide de créer en 2010 son propre orchestre : le Paris Mozart Orchestra, ou la parité hommes femmes est la règle pour les postes de direction.
Par ailleurs, Claire Gibault a souhaité défendre la cause des femmes en entamant une carrière politique : elle a été députée européenne (UDF), membre de la commission de la Culture et de l’Éducation ainsi que de la commission du Droit des Femmes et de l’Egalité des Genres de 2004 à 2009. En 2010, elle est nommée Membre du Conseil économique, social et environnemental et élue Vice-présidente de la Section Culture Education.

Faire carrière dans des métiers traditionnellement dévolus aux hommes n’est pas une sinécure, même lorsqu’il s’agit de fonctions aussi prestigieuses que de mener des orchestres « à la baguette ». Voilà en tout cas un beau modèle féminin n’est-ce pas ?

Ce billet est ma contribution à l'initiative de Phypa "proposons des modèles féminins", vous pourrez retrouver d'autres bibliographies de femmes exceptionnelles sur son blog.