samedi 26 mai 2012

Le "tag des anniversaires" est passé chez moi !

Grâce à Mère Blabla, voilà la Souricette de nouveau tagguée. Le tag des 11 est mort et enterré, le tag des anniversaires prendra-t-il sa succession ? Cette fois-ci, nous pourrons nous cultiver un peu puisqu'il s'agit de causer dates.
1/Quand est ton anniversaire?

18 avril 1974 (ce qui me classe parmi les mamies de la blogo ;) )

2/Choisissez trois personnes qui partagent votre date anniversaire et dites nous ce que vous savez à propos d’eux.

Zazie (18 avril 1964) : une jolie voix, des chansons intéressantes, une personnalité « rock’n’roll », c’est une de mes chanteuses préférées

Charles Pasqua  (18 avril 1927): J’avais 12 ans lorsqu’il fût nommé ministre de l’intérieur : quelques mois plus tard eut lieu la triste affaire de la mort du jeune étudiant  Malik Oussekine, qui a marqué je pense les ados de mon époque (comme croquemitaine, plus que comme source d’inspiration !)…

Laurent Baffie (18 avril 1958) : je l’ai parfois vu à la télé (quand je la regardais encore un peu), mais désolée, je suis totalement impérméable à son humour.

3/Est ce que quelqu’un est répertorié comme étant né le même jour et la même année que vous? Si oui, que savez-vous d’eux?

Olivier Besancenot, ex candidat à l’élection présidentielle, c’est quelqu’un qui a des convictions, et qui fait, il me semble, les choses de façon désintéressées.

4/ Donnez trois personnes qui sont mortes le jour de votre anniversaire et dites nous ce que vous savez d’elles.

Pierre Desproges (mort le 18 avril 1988) : J’ai de vagues souvenir du Tribunal des flagrants délires et de la minute de M. Cyclopède, mais ce n’est que plus tard que j’ai vraiment découvert son humour grinçant et la qualité littéraire de ses textes. J’aime beaucoup certains textes et d’autres moins. Je doute qu’il pourrait encore s’exprimer de cette façon aujourd’hui !

Marcel Pagnol (mort le 18 avril 1974) : Je suis d’origine provençale et chez nous Pagnol, ses livres et ses films, sont incontournables ! La Gloire de mon père doit faire partie des premiers romans que j’ai lu. Au passage, j’ai fréquenté un temps, bien des années plus tard, le même lycée que lui.

Albert Einstein (mort le 18 avril 1955) : je ne comprends pas grand-chose à la théorie de la relativité, mais il paraît que ce génie du XXème siècle n’a parlé que très tard (instits de maternelle, ne désespérez jamais !)


5/ Donnez trois évènements notables s’étant déroulés le jour de votre anniversaire.

18 avril 1904 : Jean-Jaurès fonde le journal l’Humanité.

18 avril 1906 : San Francisco est détruite en partie par un tremblement de terre, c’est une des plus grande catastrophe ayant touché une ville américaine.

18 avril 1951 : Les Six (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas) signent le traité de Paris instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). La construction européenne est en marche…

6/ Parlez nous d’une célébration qui a lieu le jour de votre anniversaire.

En 1982, l’UNESCO a désigné le 18 avril comme étant la Journée internationale des monuments et des sites. Le but de cette journée est d’explorer le patrimoine culturel de l'humanité et d’encourager les communautés locales à prendre conscience de l’importance de leur patrimoine culturel. Chaque année, un thème est choisi pour soutenir cette célébration et orienter les diverses manifestations : pour 2012, ce thème est le patrimoine mondial.

Voilà mes réponses au défi de Mère Blabla.
Ally02, Kiki theMum, Béa Petits proposPhypa, Maman Blog, Anaïs Petite vie et Muuum sont expressément invitées à se saisir du tag. Vous voilà tagguées les filles, j'espère vite lire vos réponses...
Tous les autres, n'hésitez pas à vous saisir du tag des anniversaires, et à nous le signaler en commentaire !
une souris souffle une bougie d'anniversaire sur un gateau de fromages

Pour finir, je vous invite à faire un tour chez les Vendredis intellos, où hier les contributions se sont déchaînées (pour ma part, je vous propose de découvrir qui était Haim Ginott).

vendredi 18 mai 2012

Vendredis intellos : prendre le parti d'un enfant

Cet après-midi là, à la ludothèque, deux enfants de 12 mois se rencontrent. L’un d’eux est mon fils. Sans encore jouer véritablement, les bébés prennent manifestement du plaisir à découvrir ensemble les lieux et gazouillent gaiement l’un à l’adresse de l’autre. L’autre mère et moi engageons la conversation. Tout d’un coup, le nouveau camarade de Minidoux attrape avec enthousiasme une mèche blonde de mon fils et tire dessus comme il le ferait avec une poupée. Minidoux grimace. Illico, la mère de l’autre bébé se jette sur son bambin et lui administre une violente fessée.
Sidérée par le traitement infligé au petit touche-à-tout, j’ai juste réussi à bredouiller quelque chose du style « ne le frappez pas, mon fils n’a rien du tout ». « Je sais qu’il le fait exprès », m’a répondu l’autre mère. Pour être franche, j’étais horrifiée de voir que l’on puisse frapper ainsi un enfant à l’aube de sa deuxième année sans paraître éprouver le moindre remord.

Lorsqu’on essaye d’éduquer ses enfants avec plus de bienveillance, il devient vite difficile d’assister à de telles scènes sans broncher. Bien trop souvent, au parc, au supermarché, dans les salles d’attente, nous assistons à de pénibles scènes.

 Reste qu’il est bien délicat d’intervenir, qui plus est de façon efficace.  C’est pourquoi j’ai apprécié cette découverte de l’extrait de la Véritable nature de l’enfant de Jan Hunt. Cet ouvrage consacre un chapitre à la façon de prendre le parti d’un enfant en public (même si j’avoue ne pas être inconditionnelle du reste du bouquin). Selon l’auteur, on hésite souvent à intervenir pour ne pas remettre en cause de façon blessante l’autorité des parents. Pourtant, si on se contente de passer son chemin, on signifie à l’enfant que sa détresse  n’a pas d’importance. En intervenant, on lui ouvre  au contraire une porte vers l’espoir, qui donnera peut-être un nouveau cours à sa vie. Pour Jan Hunt, pour maximiser ses chances de faire mouche, la clé est d’intervenir dans une intention bienveillante : porter de l’aide à l’enfant, mais aussi au parent qui se trouve en difficulté. Notamment, 4 pistes sont suggérées :
"1/ Nous devons montrer de l’empathie aux parents « c’est vraiment difficile avec un bambin qui a tant de choses à découvrir dans un magasin »
2/ Nous pouvons ensuite partager un souvenir de notre propre enfance « Je me souviens à 4 ans, mes parents m’ont vu prendre un jouet, mais je n’avais pas compris qu’il s’agissait d’un vol… »
3/ Puis nous pouvons nous tourner vers l’enfant avec empathie : « ce doit être effrayant de voir ton papa se fâcher comme cela ». On peut rajouter une phrase du type « c’est un chouette jouet, et ce doit être difficile de le laisser ici au magasin… »

4/ Enfin, on peut faire une suggestion : « mon enfant a trouvé cela très aidant de faire une liste de souhaits pour toutes les choses qu’on ne peut pas acheter tout de suite. Peut-être trouveriez-vous cela aidant également ». "
Pour Jan Hunt, il faut chercher ce que nous aimerions entendre si quelqu’un était témoin de notre énervement. Là j’avoue que les choses s’éclairent : Grand Doux a passé un hiver assez délicat et, pour la première fois, j’ai du gérer, avec plus ou moins de brio (plutôt moins que plus d’ailleurs), plusieurs « crises » dans divers lieux publics. Une seule fois mise à part, je n’ai guère croisé que les regards entendus de gens qui feignaient l’indifférence. Si de l’aide m’avait été offerte plus souvent, je ne l’aurais accueillie avec gratitude.

Reste que pour prendre le parti d’un enfant en public, il faut encore briser la règle implicite qui interdit de se mêler des affaires des autres. Pourtant lorsque quelqu’un souffre, et a fortiori lorsqu’il s’agit d’un enfant, c’est toute l’humanité qui devrait se sentir concernée. J’avoue intervenir assez rarement. Je ne crois pas que je parviendrai à proposer systématiquement mon aide : je garde la crainte de décupler la rage du parent. En outre, il faut quand même se sentir en forme moralement pour oser s’adresser gentiment à des inconnus à des stades plus ou moins avancés de pétage de plomb. Mais l’approche bienveillante proposée par cet extrait me donne envie d’en faire plus et d’abandonner les justifications habituelles de respect et de discrétion qui font que, trop souvent, nous laissons faire. Alors, chiche ?

mardi 15 mai 2012

Un défi : dire stop au gaspillage alimentaire

Chez la famille Doux, trop de nourriture part encore à la poubelle et c’est vraiment rageant. Il y a des gaspillages inévitables (nourriture renversée par terre par le bébé), mais aussi, il faut bien l’avouer, de la négligence de notre part ( yaourts frais rangés avec les petits pots, plats oubliés au fond du frigo…). Inutile de dire que ce n’est ni économique, ni écologique, ni  moral. Il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser, mais plutôt tenter de reprendre les choses en main.
dessin d'une poubelle refusant d'accueillir des aliments, gaspillage alimentaire
Dessin emprunté à l'ORDIF
Après recherche sur la toile,  je me suis d’abord rendu compte que beaucoup d’aliments pouvaient être consommés après leur date de péremption.

Selon la Direction générale de la consommation, il faut distinguer date limite d’utilisation optimale (DLUO, ou mention « A consommer de préférence avant le ») et date limite de consommation (DLC). La DLUO n'a pas le caractère impératif de la DLC. Une fois la date passée, la denrée étiquetée DLUO peut avoir perdu tout ou partie de ses qualités spécifiques, mais elle n’est pas dangereuse pour celui qui la consomme (café, biscuits, mais aussi aliments pour bébé). A la maison, nous consommons sans réticence de tels produits, la plupart du temps, ils n’ont rien perdu de leur goût. C’est pour cela que parfois, il m’arrive de faire de bonnes affaires en achetant ces produits chez des déstockeurs alimentaires.

Concernant  les petits pots en verre pour bébé, Minidoux les mange même quelques mois après leur date limite… J’ai trop jeté de ces petits pots lorsque Grand Doux à décidé qu’il ne mangerait plus aucun aliment en purée. Maintenant, je me méfie et n’achète de nourriture pour les Doux qu’en petite quantité.

Il est utile de savoir que, malgré une date limite de consommation, la plupart des produits frais peuvent être mangés après cette date : s’il faut se méfier avec les charcuteries et les viandes en sauce, les laitages au lait pasteurisé ne présentent pas de risques… Maintenant, nous mangeons les yaourts oubliés dans le frigo jusqu’à 10  jours après leur date, et je n’ai pas remarqué une altération de leur goût.  En fait, d’après un article de l’Express, les trois quarts de la nourriture jetée sont encore bons et le fait de mettre des dates limites péremptoires incite au gaspillage par excès de prudence.

Au supermarché, les promotions nous incitent à acheter de gros lots, que nous n’utiliserons peut-être pas. Par exemple, Grand Doux, à une époque adorait les gourdes de crème de riz. Après lui en avoir acheté une énorme boîte, il a décidé qu’il n’en mangerait plus jamais. Une fois de plus le marketing nous a piégés !

Je me rends compte aussi que depuis que nous sommes abonnés à une AMAP, nous gaspillons moins. Chaque semaine, nous y prenons nos fruits, nos œufs, nos fromages, et une partie des légumes et du pain. Comme ces produits sont bons nous avons tendance à les consommer rapidement (une soupe qui fera deux ou trois repas, une tarte, un gratin et le tour est joué). Du coup nous fréquentons moins souvent le supermarché et son lot de tentations ! La lutte contre le gaspillage passe par le mieux acheter.

Une autre astuce toute bête que nous avons trouvée pour réduire les déchets est simplement de vider ses placards régulièrement pour garder en tête ce qu’il y a dans notre garde-manger. On peut penser aussi à donner à l’entourage, ce que nous avons en trop (je pense aux légumes du potager, qui en prime font souvent plaisir). Reste à se convaincre de finir les aliments au repas suivant même si la famille en a assez (personnellement, je trouve difficile de prévoir de cuisiner exactement la quantité qui sera consommée).

Enfin, bref, on progresse dans la lutte anti-gaspi, même si on est encore très loin du zéro (malgré nos efforts, je trouve que nous jetons encore pas mal). Et vous, avez-vous des astuces anti-gaspillage ?

PS : du 3 au 7 juin, France 5 consacrera une semaine spéciale au gaspillage alimentaire, avec plusieurs documentaires au programme .
au

vendredi 4 mai 2012

Vendredis intellos :Tétine, sucette, totote, suce et compagnie... L’incroyable histoire d’un accessoire de puériculture

Lorsque nous avons eu notre premier enfant, et que Grand Doux semblait réclamer une cinquantaine de tétées par jour, nous nous sommes rapidement posé la question de la tétine.  Naïfs que nous étions, nous pensions que c’était à nous de choisir entre tétine et pouce et que ce choix nous tiendrait pour plusieurs années.  En plus, la PMI près de chez moi conseille aux parents de mettre au plus vite une sucette dans la bouche de tout bébé, alors que notre médecin de famille qualifie l’objet de « grosse c…ie ». Après des heures de recherches sur Internet pour essayer de déterminer s’il fallait acheter ou non l’objet de la discorde, nous nous sommes résolus, non sans une pointe d’inquiétude à « passer dans le camp des sucettes ».
C’est donc avec amusement, grâce à Mme Déjantée,  que j’ai découvert un extrait de l’art d’accommoder des bébés consacrés à la tétine. Avec humour, les auteurs Geneviève Delaisi de Parseval  et Suzanne Lallemand  esquissent  une éclairante histoire de la sucette.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’histoire du petit objet est tumultueuse. Une loi a même été votée en 1910 pour interdire la vente des sucettes en caoutchouc, (jamais appliquée cependant faute de décret d’application). En effet, jusqu’aux années 70, dans les manuels de puériculture la sucette,  c’est le mal incarné.

Médecins et éducateurs accusent la tétine de tous les maux : malpropre, malsaine, cause d’aérophagie et d’étouffement, la chose est à prescrire absolument. Du point de vue des auteurs des années 30 à 40, la sucette symbolise l’ignorance et le laisser faire maternel (on remarque au passage que bien sûr le père, lui, n’est jamais mis en cause…).

Le problème est que les parents, malgré l’anathème jeté sur la « suce », continuent de l’utiliser De plus en plus, se creuse un fossé entre les théories des pédiatres et la pratique... Dans les années 1970, les livres de pédiatrie sont donc bien obligés d’accorder une place différente à la sucette. petit à petit, sans se mouiller, les pédiatres sont amenés à reconnaître que cet objet peut avoir son utilité. Peu à peu « le besoin de sucer » s’officialise et entre dans les manuels de puériculture. Notamment, on se met à déconseiller aux parents les méthodes coercitives visant à empêcher l’enfant de prendre une sucette ou ses doigts en bouche. La tétine ne pave plus le chemin des enfers. Et les auteurs remarquent qu’on rend encore « responsables  les parents pour des mesures qui leur ont été « soufflées » par des spécialistes des manuels plus anciens »…

Ce qui est intéressant, c’est que l’histoire de la sucette est emblématique de cet « art d’accommoder les bébés »  si changeant selon les individus, et si relatif dans le temps et l’espace. Selon les auteurs, « c’est bien à la question : « la sucette, pourquoi ? » que le bât blesse et chaque auteur y répond –ou n’y répond pas- en fonction de ses fantasmes et convictions personnelles ».  Au fond, ce qui est mal vu, c’est que la mère ou l’enfant puissent avoir du plaisir. Et dans le cas de la sucette, ce plaisir est d’autant plus coupable qu’il est solitaire ! En clair, les manuels de pédiatrie expriment davantage sur l’inconscient et les propres frustrations de leurs auteurs qu’une réalité scientifique.  

C’est aussi percutant de se rendre compte, qu’aux Etats-Unis, la sucette, a bien meilleure réputation : on constate qu’elle fait du bien aux bébés, et cela paraît une raison suffisante de l’utiliser. Ce n’est pas un hasard, si en anglais, la sucette se nomme « pacifier » !

L’art d’accommoder les bébés est un livre qui a déjà plus de 20 ans. Et aujourd’hui, la question de la « suce » donnée ou non  à bébé, n’a à pas perdu totalement son caractère sulfureux. Par exemple, un célèbre psychanalyste nous exhorte à la retirer à l’enfant, sans explication,  dès lors qu’il atteint ses deux ans (Faber et Mazlish, au secours !) . Dans une toute autre optique, le courant de l’éducation non violente voit la sucette avec suspicion. Une éducation non-violente se base sur l’expression  des émotions. Or, la totote mise dans la bouche du bébé a pour effet de l’empêcher de pleurer. . N’est-ce pas apprendre aux enfants à se taire et réprimer leurs émotions ? C’est du moins ce que soutient Isabelle Filliozat dans au cœur des émotions de l’enfant : « votre bébé ressent une émotion, reflet d’un besoin. Il tente de vous la communiquer… Vous lui donnez une sucette. Vous apprenez à votre enfant à avoir besoin de quelque chose dans la bouche dès qu’il vit une émotion ».

 Personnellement, je trouve l’argument intéressant mais je trouve que la sucette peut être pratique, lorsqu’on ne parvient pas à consoler son bébé, lorsqu’il  à du mal à s’endormir, ou encore lors d’un trajet en voiture… . Franchement, je trouve que laisser pleure le bébé une heure, même en lui parlant et en le gardant dans les bras, est d’un intérêt limité. Le risque est de pomper l’énergie de toute la famille pour un bénéfice incertain.  Pour autant, je crois qu’il faut aussi essayer d’écouter l’enfant pour tenter de décoder son comportement. A mon avis, coller par principe une tétine dans la bouche d'un mini  dès qu’il chouine ou même s’il ne demande rien est un réflexe discutable (mais tentant, il faut bien l’avouer...).Pour moi, c’est une question de dosage. Un équilibre pas facile à trouver.

Image trouvée sur Mamapop
Dans notre histoire familiale, Grand Doux et Minidoux ont lieu tous les deux une sucette vers 1 mois, une fois l’allaitement à peu près installé. Ils aimaient l’avoir pour s’endormir, en voiture, ou  lorsque le papa ou la garderie s’en occupait. Cependant, ils ont abandonné leur tototte à 10 mois pour le premier, à 12 mois pour le second.  Il faut voir comment Minidoux recrache avec fureur toute sucette qu’un imprudent tente de lui mettre en bouche. Et c’est devenu bien plus difficile pour Minidoux de trouver le sommeil sans la présence « lactée » de maman…  Dire que je croyais que la sucette nous enquiquinerait pendant des années! Il y a des sujets sur lesquels on se tracasse beaucoup, mais sur lesquels, a posteriori, on se rend compte qu’ils n’avaient pas beaucoup d’importance. Relativisons, prenons du recul, écoutons nos sentiments et ceux de notre famille, sur la sucette comme pour le reste, on ne le dira jamais assez !

Chez la Poule Pondeuse, vous trouverez une présentation générale de l'Art d'accommoder les bébés
Sur le site des VI, La Farfa commente la partie de l'ouvrage concernant l'allaitement
Pour lire les autres chauffages de neurones de la semaine c'est par ici  

mercredi 2 mai 2012

Mes fils, ces prétentieux ?

« C’est P'tit frère et moi sur la photo, on est trop mignons !» s’est exclamé Grand Doux alors qu’il regardait des photos de vacances. Lorsque j’ai rapporté l’anecdote, on m’a dit « mais il a les chevilles qui enflent celui là ! »
Quelques jours plus tard,  je remarque que Minidoux parvient déjà à empiler quelques formes de son escargot Fisher Price (merci encore Miss Brownie). « Regarde comme il est intelligent !» ai-je dit à mon cher et tendre, qui m’a rétorqué « Arrête de dire ça devant lui, il va prendre la grosse tête» (à 13 mois, Minidoux a pourtant encore un peu de marge, non ?)
Pourquoi ce serait mal de trouver ses enfants merveilleux ? Pourquoi couper court à toute manifestation d’admiration, censurer toute autosatisfaction ?
On nous a élevés dans l’idée que pour aider à progresser, il fallait montrer aux enfants ce qui n’allait pas chez eux, et taire leurs qualités pour leur apprendre la modestie… Personnellement, ce n’est pas comme cela que je souhaite élever mes Doux. Il m’arrive fréquemment de leur dire que je les trouve beaux, gentils et intelligents. Ce sont des adjectifs qui peuvent paraître « neuneu », mais je le pense et j’assume. Autant que je peux, je leur fais aussi des compliments en m’inspirant de ce que préconisent Adele Faber et Elaine Mazlish, pour les aider à prendre conscience de leurs capacités.

Pour autant, je n’ai pas l’impression que Grand doux ait la grosse tête : jamais je ne l’ai entendu se moquer ou critiquer un camarade. On doit également souvent lui faire remarquer ses réussites pour qu’il en prenne conscience. Les Doux, avec leurs cheveux blonds, leurs yeux bruns rieurs et leurs sourires engageants,  se font remarquer dès qu’ils sortent dans la rue. Pour autant, s’ils ont peut être conscience qu’ils sont « mignons », je doute fort qu’ils en tirent une gloire particulière.
Plus j’avance dans la vie plus je comprends combien avoir une bonne image de soi est important… A résultats égaux, un enfant qui se trouve nul optera pour une orientation moins prestigieuse que celui qui se trouve brillant. Et je ne parle même pas des conséquences de l’image de soi dans son comportement professionnel et privé.  Malheureusement, à l’école comme dans la société prévaut trop souvent la «culture du t’es nul». De l’élève on ne voit que les manques, pour ensuite s’étonner de son manque de motivation.  Et je ne parle pas non plus des jugements portés dans le monde du travail, sous couvert de recherche d’efficacité.
Mon boulot de maman,  c’est donc de rétablir l’équilibre. Bien sûr, il ne s’agit pas de seriner aux Doux toute la journée à quel point ils sont merveilleux et exceptionnels, mais juste de les aider à croire en eux.  Entre être insupportable de prétention et manquer de confiance en soi, il doit bien y avoir un juste milieu, celui du respect de soi et des autres. Et puis, peut-être que des enfants ayant grandi dans cette ambiance seront peut-être plus portés à voir les qualités des autres, et ce serait quand même un sacré progrès !