jeudi 30 juin 2011

Poussette mon amour

Il y a trois ans, Christophe et moi, enceinte de Grand Doux, allions faire les achats "indispensables" (enfin, c'est ce qu'on croyait à l'époque) pour l'arrivée de notre tout-petit. C'est ainsi que, moyennant un bon mois de salaire, nous avons rempli notre appartement avec notamment un lit à barreau, une commode-table à langer et surtout la fameuse poussette combinée 3 en 1 (nacelle, bébé coque, hamac pour les néophytes), censée assurer un max de confort à la future merveille.
3 ans plus tard, ça donne cela :


Une poussette reconvertie en caddie, avec un carton de surgelé, une draisienne (cadeau pour Grand doux), et même un adorable Mini doux, qui, vouant une haine insurmontable à la nacelle et au bébé-coque, a finit par adopter le hamac "ne convenant pas aux enfants de moins de 6 mois" (d'où la sangle pour le remonter en position un peu plus allongée). Et oui, les courses avec deux enfants, c'est l'aventure au coin de la rue !

lundi 27 juin 2011

Des couches lavables


Je sais, je sais, on trouve déjà beaucoup d'informations sur le net à ce sujet. Néanmoins Nous utilisons des couches lavables depuis la naissance de Grand doux, c'est-à-dire plus de deux ans et demi. Depuis l’arrivée de son petit frère il y a trois mois, c’est deux enfants qu’il faut changer quotidiennement, la plupart du temps en lavable, ce qui me donne –je pense- une certaine expertise sur le sujet.  Je ne tiens pas pourtant à diaboliser les jetables, elles sont très pratiques et j’en utilise de temps en temps (maladie, voyages sans machines à laver…), mais force est de constater que ce n’est pas une solution idéale

.

Je ne peux donc m'empêcher d’ajouter mon grain de sel sur ce sujet : dans l'émission "les grandes gueules" commise diffusée sur RMC le 13 mai 2011. Les animateurs, à coup d'approximations et d'a priori, s'en donnent à cœur joie sur la question du "retour aux langes de nos grands-mères".

Leur émission a énervé beaucoup d'utilisateurs de ces couches. Néanmoins, on peut penser qu'elle est révélatrice de ce qu'une bonne partie de la population pense tout bas, à savoir :

- les couches lavables, c'est trop de travail, trop d'entretien pour la femme moderne qui se retrouve de fait renvoyée à ses travaux domestiques.

- les couches lavables sont un truc de "bobo" (traduisez "bourgeois parisiens idiots qui se la jouent proches de la nature") qui n'ont que ça à faire

- les couches lavables, c'est tout simplement dégoutant.

- les déchets générés par les changes jetables ne sont qu'une goutte d'eau insignifiante dans la marée des mauvais traitements infligés à notre planète.

Pourtant, on peut répondre :

-          Aux trois premiers arguments : les couches lavables modernes (qui ont la forme de couches classiques) ont un entretien simplifié : il suffit de disposer au fond de la couche un voile de protection destiné à recueillir le plus sale. En cas de selles, ce voile sera jeté dans les toilettes (leur circuit « normal », j’y reviendrai). Bien sûr, nous ne sommes pas au pays des bisounours, et il arrive qu’un bon brossage sous le lavabo soit nécessaire. Mais ce cas de figure reste relativement rare et pas beaucoup plus dégoutant que de laver les fesses de bébé… Ce que les détracteurs de couches lavables feignent d’ignorer, c’est l’existence de la machine à laver : pour ma part, je stocke les changes sales à sec dans un seau à couvercle, puis à peu prés tous les deux jours, je fais un lavage à 40°, et c’est tout ! Ce n’est pas beaucoup plus fatiguant que de remplir son caddie de « jumbo pack » et de sacs poubelles, puis de descendre tous les jours deux ou trois odorantes poubelles de couches (il est vrai que chez nous tout est multiplié par deux). Nul besoin d’être femme au foyer pour utiliser ces couches mais, et c’est dommage, beaucoup de nounous et de crèches ne les acceptent pas, ce qui nous impose d’acheter quelques couches classiques pour la crèche du grand…

-          Concernant le dernier argument : les couches représentent une bonne part des déchets ménagers d’une famille avec enfants en bas âge  (environ 9% en Belgique par exemple, 520 000 tonnes de déchets par an en France). Selon les chiffres fournis par France Nature environnement, le change d’un enfant de sa naissance à deux ans représentent un volume de 20m3 de déchets (si tant est que l’enfant en question se passe de couches à deux ans…). Ce n’est pas rien. Les couches ne sont pas recyclables : elles vont en décharge ou sont incinérées, avec toute la pollution que cela comporte et un cout financier alourdi pour la collectivité.

-          Enfin, la fabrication d’une couche lavable n’est pas plus polluante que celle d’une couche classique (comportant des produits chimiques et blanchie au chlore) alors que la couche lavable peut durer plusieurs années.
D’autres arguments militent en faveur de la couche lavable :

Avec ces changes, la peau de bébé n’est pas en contact avec des produits chimiques mais avec du simple textile, même si nous n’avons pas réellement de recul sur la nocivité des produits utilisés pour les changes jetables (sur ce point on peut lire le livre de C. Beneytout, les couches lavables, ça change tout...)

Les changes lavables sont chers à l’achat, mais sont un investissement à long terme. Il faut compter en moyenne 15 à 20€ pour une couche neuve multiplié par au moins 20 couches par enfant (si on utilise jamais de jetable), prix auquel d’ajoutent les accessoires :

Indispensables : -feuilles de protection environ 5€ le rouleau de 100 (on peut les réutiliser en général deux fois, et certaines utilisent de simples morceaux de tissu polaire, qu'on secoue dans les toilettes).
-Seau pour stocker les changes souillés

-Sacs à couches en tissus enduit pour les promenades ou la nounou.

-Lessive, eau et machine à laver performante

Parfois utile : désinfectant à couches (type huile essentielle de tea tree…)

La facture de départ peut donc être assez lourde, mais ce système pourra facilement diviser votre budget change par deux : voici un lien qui permet de faire grossièrement le calcul. Soyons honnête, pour Grand Doux, l’avantage financier est, je pense, très léger car j’ai du fournir des changes jetables pour les 4 jours de la semaine où Monsieur allait à la crèche. Mais pour son petit frère, qui n’ira à la crèche que dans plus d’un an, je n’ai plus besoin d’acheter de couches ! ( Seule limite à ce raisonnement, « la couchomania » qui peut vous amener à commander bien plus de couches que ce dont vous avez réellement besoin, parce que vous avez flashé sur les nouvelles modèles X ou Y « tellement mignonnes »….).
Enfin, les couches lavables sont souvent rigolotes, et peuvent se porter seules en été. A l’ère du tout jetable, les couches taille unique suivent la croissance de bébé de 5 à 15 kg environ (soit de 1 ou 2 mois jusqu’à ce qu’il n’en ait plus besoin) et je trouve agréable de pouvoir utiliser ces produits  pendant des années alors que les accessoires de puériculture ont bien souvent une utilisation très courte. Il est possible de trouver des couches « made in France » qui feront travailler des gens près de chez vous (des bonnes couturières proposent même des couches sur mesure). Quand les bébés auront grandi, les couches pourront être vendues (et oui, la couche lavable se revend bien !), données ou recyclées…  Génial, non !

Cependant, on ne peut sincérement évoquer le problème des couches lavables sans passer sous silence la question des fuites :

Dans une couche jetable, un gel emprisonne l’urine, le change peut rester sec très longtemps, s’il est bien adapté à la morphologie du bébé.

Dans une couche lavable, le principe de l’absorption est celui de la serviette éponge. La couche est plus volumineuse. Si le tissu est trop imbibé (ou « essoré » par un body ou un pantalon trop ajusté), la couche fuit. Si la couche est mal mise ou si elle ne va pas à bébé, elle fuit aussi… Outre un choix judicieux, il faut compter « raisonnablement » de changer la couche lavable de bébé toute les trois-quatre heures en journée et l’habiller avec des vêtements pas trop serrés (du coup, il n'aura que très rarement les fesses rouges...). Pour la nuit, vous devrez mettre au bébé une plus grosse couche (il aura un énorme popotin, mais sera toujours aussi mignon…).


Reste alors la question du choix (cornélien) de ces couches. Pour simplifier deux systèmes sont disponibles : les toutes en un (TE1 pour les intimes) et les couches en tissus nécessitant une culotte de protection. Toutes les couches ne vous conviendront pas forcément à vous et à votre bébé, et vu les prix, je vous conseille de ne pas vous précipiter à l’achat mais de faire des essais. Des parents convertis aux lavables de feront une joie de vous prêter quelques couches… Certains vendeurs proposent des lots d’essais (via des mamans relais), des associations de parentage  présente les couches lavables et de permettre l’essai (par exemple à Grenoble, il y a des animations couches lavables au café des enfants). En plus, vous ferez sans doute des rencontres intéressantes, et aborderez des sujets plus larges (portage, éducation non-violente…).
J’ai été un peu longue, mais le sujet me tient à cœur. La couche lavable ne mérite pas la plupart des reproches  relayés par les médias. Aucun parent ne devrait écarter a priori ce choix, n'en déplaise aux Grandes gueules...







mercredi 22 juin 2011

Première interview

Grand doux ( deux ans et demi) : Maman, t'es qui, toi ?
Flo : Mariée, maman de deux adorables garçons (enfin, mon mari et moi, on les adore), la trentaine bien tassée, j'habite dans l'agglomération grenobloise où j'exerce le doux métier d'enseignante.
Grand doux : Tu regardes tes mails ? (oh la vache, il est précoce ?)
Flo : Non, mon chéri, je bloggue.
Grand doux : Et Pourquoi ?
Pour partager mes coups de gueule, mes  réflexions (modestes, j'ai deux enfants et ça n'a jamais aidé pour philosopher, la preuve Rousseau s'est débarrassé des siens...), mes intérêts.
Grand doux : C'est quoi les intérêts ?
Flo : Les intérêts, c'est ce que maman aime, comme par exemple la musique, les livres, ton frère et toi...
Grand doux : et les tracteurs ?
Minidou (trois mois, de son transat) : heu, aheueueee...
Flo : Oui, aheu aussi Mini...Euh, enfin les tracteurs, c'est ce que tu aimes toi Grand doux. Moi, j'ai envie d'écrire des trucs de grands, un peu sur tout, c'est pour ça que le blog va s'appeler blog composite (en fait c'est plus élégant que d'écrire bric à brac, mais l'idée est la même).
Grand doux (songeur) : Ah...
(puis plus décidé) Lève-toi maman, on zoue aux légos !
Minidou (agacé) : euh... Aheueu... Ouinnnnnnn !

Voilà le premier tableau...